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    On connaît toujours trop les causes de sa peine,
    Mais on cherche parfois celles de son plaisir ;
    Je m’éveille parfois l’âme toute sereine,
    Sous un charme étranger que je ne peux saisir.

    Un ciel rose envahit mon être et ma demeure,
    J’aime tout l’univers, et, sans savoir pourquoi,
    Je rayonne. Cela ne dure pas une heure,
    Et je sens refluer les...

  • On connaît toujours trop les causes de sa peine,
    Mais on cherche parfois celles de son plaisir ;
    Je m'éveille parfois l'âme toute sereine,
    Sous un charme étranger que je ne peux saisir.

    Un ciel rose envahit mon être et ma demeure,
    J'aime tout l'univers, et, sans savoir pourquoi,
    Je rayonne. Cela ne dure pas une heure,
    Et je sens refluer les...

  • Ô vous, comme un qui boite au loin, Chagrins et Joies,
    Toi, coeur saignant d'hier qui flambes aujourd'hui,
    C'est vrai pourtant que c'est fini, que tout a fui
    De nos sens, aussi bien les ombres que les proies.

    Vieux bonheurs, vieux malheurs, comme une file d'oies
    Sur la route en poussière où tous les pieds ont lui,
    Bon voyage ! Et le Rire, et, plus...

  • Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies,
    Et ramène l'espoir et son divin cortège,
    Et ravive l'écho de mes pas sur la grève
    Où le vol des corbeaux et des rêves tournoie.

    Car ma jeunesse s'empoussière aux vains grimoires,
    Tant qu'elle sèche et peu à peu se désagrège,
    Et l'automne, duègne ridée et sacrilège,
    Vert-de-grise l'étang de mon âme...

  • Le soleil, dans les monts où sa clarté s'étale,
    Ajuste à son arc d'or sa flèche horizontale ;
    Les hauts taillis sont pleins de biches et de faons;
    Là rit dans les rochers, veinés comme des marbres,
    Une chaumière heureuse ; en haut, un bouquet d'arbres;
    Au-dessous, un bouquet d'enfants.

    C'est l'instant de songer aux choses redoutables.
    On entend les...