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    J’étais parti, voyant le ciel limpide et clair
    Et les chemins séchés, afin de prendre l’air,
    D’ouïr le vent qui pleure aux branches du mélèze,
    Et de mieux travailler : car on est plus à l’aise,
    Pour méditer le plan d’un drame projeté,
    Refondre un vers pesant et sans grâce jeté,
    Ou d’une rime faible, à sa sœur mal unie,
    Par un son plus exact...

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    C’est le grand réservoir où toute vie abonde,
    Le verdoyant congrès des arbustes du monde,
    Où tout homme qui rêve à son pays absent
    Retrouve ses parfums et son air caressant.
    (BARTHÉLEMY et MÉRY.)

    Quand un voile brumeux enveloppe Lutèce,
    Quand mon front obscurci s’incline de tristesse,
    Comme un arbuste frêle où soupire le vent,...

  • Sonnet

    Sous ces arbres chéris, où j'allais à mon tour
    Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine,
    Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine
    Disputait au printemps tous les parfums du jour ;

    Des enfants étaient là qui jouaient alentour ;
    Et moi, pensant à vous, j'allais traînant ma peine ;
    Et si de mon chagrin vous êtes...