• Il est charmant ce paysage,
    Peu compliqué, mais que veux-tu ?
    Ce n’est qu’une mer de feuillage
    Où, timide, à peine surnage
    Un tout petit clocher pointu.

    Au premier plan, toujours tranquille,
    La Saône reluit au matin.
    Par instants de l’herbe immobile
    Un bœuf se détache et profile
    Ses cornes sur le ciel lointain.

    Vis-à-vis, gardant...

  • Il avait la face pâlotte,
    Hors le nez, rouge au renouveau ;
    D’ailleurs ami du vin nouveau,
    Paresseux comme une marmotte.

    Quelque rayon d’humeur falotte
    Lui dansait parfois au cerveau :
    Alors il pleurait comme un veau,
    Entre son grand verre et Charlotte.

    Mais il a tant biberonné,
    Si haut chanté, si bien dîné
    Qu’il est mort « la fleur...

  • O mon petit pays de Bresse si modeste !
    Je t’aime d’un cœur franc ; j’aime ce qui te reste
    De l’esprit des aïeux et des mœurs d’autrefois ;
    J’aime les sons traînants de ton langage antique,
    Et ton courage simple, et cette âme rustique
    Qu’on sent frémir encore au fond de tes grands bois.

    J’aime tes hommes forts et doux, tes belles filles,
    Tes dimanches...


  • ...

  •  

    D’abord cet humble lit ne me dit pas grand chose,
    A parler franchement, il n’était pas trop beau
    Avec son coffre usé qui servait d’escabeau
    Et ses rideaux fanés de percaline rose.

    Mais il avait un air d’extrême honnêteté !
    Puis, tout parait charmant à celui qui navigue…
    En dépit de son âge, il tenta ma fatigue,
    Et je m’applaudis fort lorsque...


  • ...

  •  

    I

    Madeleine était blonde
    Comme un champ de froment
    Et jamais rien au monde
    Ne fut aussi charmant.

    Madeleine était fraîche
    Comme une rose en pleurs
    Et d’une belle pêche
    Elle avait les couleurs.

    Avec son auréole
    De longs cheveux dorés,
    Madeleine était folle
    Comme l’herbe des prés.

    ...
  • I

    Entre les durs rochers qui bordent le ravin
    J’ai vu monter au ciel l’éblouissante aurore ;
    La face de la mer était d’un bleu divin.

    D’une brume idéale enveloppée encore,
    La mer ouvre son cœur, indomptable et charmant,
    Au soleil matinal dont le feu la colore.

    Elle sourit à son impérial amant,
    Au héros casqué d’or, qui...

  • I

    Entre les durs rochers qui bordent le ravin
    J’ai vu monter au ciel l’éblouissante aurore ;
    La face de la mer était d’un bleu divin.

    D’une brume idéale enveloppée encore,
    La mer ouvre son cœur, indomptable et charmant,
    Au soleil matinal dont le feu la colore.

    Elle sourit à son impérial amant,
    Au héros casque d’or, qui s’enflamme pour elle ;...

  •  

    I

    Merlin revient d’Ecosse. Il a tant navigué,
    Tant livré de combats et pris de citadelles,
    Qu’à la fin, par Saint George, il se sent fatigué.

    Mais dans le clair matin glissent des hirondelles
    Et Merlin, par les bois, cueille la fleur d’oubli.
    Son cœur, prêt à renaître, est loin des infidèles.

    L’âge courbe son front...