Non, plus pour aujourd’hui, plus de grandes pensées,
De saintes questions à la hâte embrassées,
D’énergiques efforts, d’élans fiers & hardis.
Mon esprit est lassé, mes doigts sont engourdis.
L’automne est la saison des rêves, nous y sommes,
Elle parle ; rêvons...
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Pourquoi revenez-vous creuser mon souvenir, J’avais promis l’oubli qui console... |
O sereine beauté des cimes couronnées Depuis que j’erre ainsi, plante déracinée, |
O la rafraîchissante et consolante idée, Dormir, oublier ! puis, toute l’éternité, |
N’avoir qu’une pensée et ne pouvoir la dire, — Chaque jour vient plus lourd et plus vide s’en va ; |
Oh ! refaire des vers, laisser le rire éclore, Puis, lorsque sur muon front redressé la ramure |
Quand je pense à ma vie un grand ennui me prend,
Je ne m’en émeus plus ni trop ne m’en étonne, |
Si je voulais chanter ma voix se briserait Je sens encor le froid du fer dans... |