• Les Filles du limon tiraient du Roi des Astres
    Assistance et protection.
    Guerre ni pauvreté, ni semblables désastres
    Ne pouvaient approcher de cette Nation.
    ...

  • Sacrés murs du Soleil où j'adorai Philis,
    Doux séjour où mon âme était jadis charmée,
    Qui n'est plus aujourd'hui sous nos toits démolis,
    Que le sanglant butin d'une orgueilleuse armée,

    Ornements de l'autel qui n'êtes que fumée,
    Grand temple ruiné, mystères abolis,
    Effroyables objets d'une ville allumée,
    Palais, homme, chevaux, ensemble ensevelis,...

  • Sur la fin de son cours le Soleil sommeillait
    Et déjà ses coursiers abordaient la marine,
    Quand Élise passa dans un char qui brillait
    De la seule splendeur de sa beauté divine.

    Mille appas éclatants qui font un nouveau jour
    Et qui sont couronnés d'une grâce immortelle,
    Les rayons de la gloire et les feux de l'amour
    Éblouissaient la vue et...

  • Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance,
    Recevant de ses traits la chaude violence
    Sans en être percé,
    Que n'ai-je comme vous fortifié mon âme
    Pour recevoir les coups du bel oeil qui m'enflamme
    Sans en être offensé !

    Que n'ai-je comme vous une écorce sauvage
    Insensible aux douleurs, comme vous à l'outrage
    Des hivers ravissants !
    ...

  • .Jeune déesse au teint vermeil,
    Que l'Orient révère,
    Aurore, fille du Soleil,
    Qui nais devant ton père,
    Viens soudain me rendre le jour,
    Pour voir l'objet de mon amour.

    Certes, la nuit a trop duré ;
    Déjà les coqs t'appellent :
    Remonte sur ton char doré,
    Que les Heures attellent,
    Et viens montrer à tous les yeux
    De quel émail tu peins...

  • Cache-toi, beau Soleil, je ne mérite pas
    Entrevoir la lueur de ta face suprême,
    Mais las ! sans tes rayons tout périrait çà-bas,
    Il faut donc que chétif je me cache moi-même.

    Le lieu le plus secret d'un désert écarté,
    L'ombrage plus obscur d'un antre plus sauvage,
    Rien ne peut déceler ma pâle iniquité,
    Au vice ayant donné mon âme pour otage....

  • Le Soleil ne voit icy bas
    Rien qui ne cede aux doux appas
    Dont Caliste nous ensorcelle,
    Son air n'est pas d'une mortelle,
    Sa bouche, ses mains, ny ses bras.

    Ses beaux yeux causent cent trespas,
    Ils esclairent tous ces climats,
    Et portent en chaque prunelle
    Le Soleil.

    Tout son corps est fait par compas,
    La grace accompagne...