Quand le rêveur en proie aux douleurs qu’il active,
Pour fuir l’homme et la vie, et lui-même à la fois,
Rafraîchissant son âme au chant des cours d’eau vive,
S’en va par les prés verts, par les monts, par les bois ;
Refoulant dans son cœur la pensée ulcérée,
Un...
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A la voix de Jésus Lazare s’éveilla.
Livide, il se dressa debout dans les ténèbres ;
Il sortit tressaillant dans ses langes funèbres,
Puis, tout droit devant lui, grave et seul s’en alla.
Seul et grave, il marcha depuis lors dans la ville,
Comme cherchant quelqu’un...
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Là-bas, au flanc d’un mont couronné par la brume,
Entre deux noirs ravins roulant leurs frais échos,
Sous l’ondulation de l’air chaud qui s’allume,
Monte un bois toujours vert de sombres filaos.
Pareil au bruit lointain de la mer sur les sables,
Là-bas, dressant d’...
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Je suivis dans le bois l’enfant aux cils soyeux.
Non loin d’un petit lac dormant nous nous assîmes ;
Tout se taisait dans l’herbe et sous les hautes cimes ;
Nyssia regardait le lac silencieux, ...
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Des perles encor mouillent son bras blanc.
Couchée en un lit de joncs verts & d’herbes,
Le sein ombragé d’un rameau tremblant,
Au bruissement des chênes superbes,
Aux molles rumeurs des halliers épais,
Non loin de la source elle rêve en paix.
Tandis qu’au...
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Son nom ?… — Tu veux savoir s’il fut illustre ou non ?
Eh bien ! je ne sais pas. Que peut te faire un nom ?
Personne sur son front n’inscrit le nom qu’il porte.
C’était un homme, avec un nom ; mais que t’importe ?
— Sa race ? — Laissons là, crois-moi, tous ses aïeux....
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Un large ruban d’or illumine la cime
Des coteaux dont la brume a noyé le versant.
L’horizon se déchire, & le soleil descend
Sous les nuages roux qui flottent dans l’abîme
Comme un riche archipel sur une mer de sang.
De confuses rumeurs s’éveillent par la plaine...
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Clorinde a des yeux clairs & froids comme l’acier,
Qu’indignent les aveux, qu’allument les mains jointes.
Elle habite l’orgueil comme un donjon princier ;
Et son regard, pareil au fer d’un justicier,
Sait plus loin dans les cœurs enfoncer mille pointes.
Jane a...
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Quand Vénus au reflet d’opale
Brillera de loin sur nos fronts,
Quand viendra l’heure, nous irons,
Comme au hasard, dans le soir pâle.
Je marcherai dans les sillons,
Tu t’en viendras par la prairie ;
Moi, sous un vol impur qui crie,
Toi, sous l’essaim...
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Seront-ils toujours là quand nous disparaîtrons ?
Les voilà, roidissant leurs vénérables troncs
Qui des vents boréens ont lassé les colères,
Eux, les arbres, longs murs de héros séculaires
Durcis aux noirs assauts des hivers meurtriers,
Inexpugnable bloc d’immobiles...
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