• ...

  • La nue était d’or pâle, et d’un ciel doux et frais,
    Sur les jaunes bambous, sur les rosiers épais,
    Sur la mousse gonflée et les safrans sauvages,
    D’étroits rayons filtraient à travers les feuillages.

    Un arome léger d’herbe et de fleurs montait ;
    Un murmure infini dans l’air subtil flottait :
    Chœur des Esprits cachés, âmes de toutes choses,
    Qui font...

  • La nue était d’or pâle, et d’un ciel doux et frais,
    Sur les jaunes bambous, sur les rosiers épais,
    Sur la mousse gonflée et les safrans sauvages,
    D’étroits rayons filtraient à travers les feuillages.

    Un arome léger d’herbe et de fleurs montait ;
    Un murmure infini dans l’air subtil flottait :
    Chœur des Esprits cachés, âmes de toutes choses,
    Qui font...

  • Toi, dont l’âme est à peine éclose,
    Ô chère petite aux doux yeux,
    Et dont la lèvre fine et rose
    Gazouille un rire harmonieux ;

    Dont les larmes vite apaisées,
    Sur ta joue au pâle contour,
    Tarissent comme les rosées
    Que boit le rayon d’or du jour ;

    Et qui, le soir, paisible et frêle,
    Te couches dans ton bleu berceau
    Où tu t’endors,...

  • Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
    De la couleur divine au contour immortel
    Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
    Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.

    Voir, entendre, sentir ? Vent, fumée et poussière.
    ...

  • Dors, Maître, dans la paix de ta gloire ! Repose,
    Cerveau prodigieux, d’où, pendant soixante ans,
    Jaillit l’éruption des concerts éclatants !
    Va ! La mort vénérable est ton apothéose :
    Ton Esprit immortel chante à travers les temps.
    Pour planer à jamais dans la Vie infinie,
    Il brise comme un Dieu les tombeaux clos et sourds,
    Il emplit l’avenir des...

  • Du pied des sommets bleus, là-bas, dans le ciel clair,
    Épandu sur les lacs, les forêts et les plaines,
    Le vaste fleuve, enflé de cent rivières pleines,
    S’en va vers l’orient du monde et vers la mer.

    L’or fluide du jour jaillit en gerbes vives,...


  • ...


  • ...

  • L’aigu bruissement des ruches naturelles,
    Parmi les tamarins et les manguiers épais,
    Se mêlait, tournoyant dans l’air subtil et frais,
    À la vibration lente des bambous grêles
    Où le matin joyeux dardait l’or de ses rais.

    Le vent léger du large, en longues nappes roses
    Dont la houle indécise avivait la couleur,
    Remuait les maïs et les cannes en fleur,...