La pleine mer moutonne au loin sur les brisants.
Dans les rocs qu’ont usés les flots et les jusants,
La lame écume et bout au pied de la falaise ;
Et, debout dans le vent, la jeune Granvillaise,
Un bras devant les yeux, regarde à l’horizon,
Car l’équinoxe approche et voici la saison
Où la côte normande a le plus de naufrages ;
Et les gens sont au large...
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La tempête a fermé son aile furibonde,
Qui tout à l’heure encor fouettait les matelots ;
La rafale du large étouffe ses sanglots ;
Mais la vague toujours déferle, écume et gronde.La nuit tombe. Vers l’est pâli l’étoile blonde
S’allume comme un phare illuminant les eaux.
À terre tout se tait, la brise, les oiseaux,
La charmille touffue et la... -
La pleine mer moutonne au loin sur les brisants.
Dans les rocs qu’ont usés les flots et les jusants,
La lame écume et bout au pied de la falaise ;
Et, debout dans le vent, la jeune Granvillaise,
Un bras devant les yeux, regarde à l’horizon,
Car l’équinoxe approche et voici la saison
Où la côte normande a le plus de naufrages ;
Et les gens sont... -
Vers la plage rosine où le Soleil s'esleve
Loin d'Acre et de Sion le chemin d'un Sabbath,
Vis à vis du Calvaire un autre mont s'esleve
Tousjours vert des honneurs du Minervé combat.
Ces fueilleux arbrisseaux ennemis du debat,
Ce mont qui dans Cedron ses racines abreve,
Où l'humble solitude aux soucis donne treve,
Estoient de nostre Amant le coustumier... -
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail... -
Sur l'arc vert de la plage apaisée
Où le matin mélodieux descend,
Ta maison pâle entre les palmes balancées
Est un sourire las sous un voile flottant.
Ces longs stores sont des paupières affligées ;
Des fleurs se meurent dans la nuit des banyans,
Des fleurs du violet velouté si souffrant
De tes doux yeux couleur de pensée.
Ces lourds... -
La plage étincelle, fume
Et retentit, vaste enclume
Que les vagues et le vent
Couvrent de bruit et d'écume.
Je vais, selon ma coutume,
Le long du galet mouvant,
Les yeux au large, rêvant
Quelque rêve décevant
Salé de fraîche amertume.
Avec leurs doux cris joyeux
Et leurs mines ingénues,
De beaux enfants, jambes nues,
Se mouillent à...