J’aime tes belles mains longues & paresseuses,
Qui, pareilles au lis, n’ont jamais travaillé,
Mais savent le secret des musiques berceuses
Qui parlent à voix lente au cœur émerveillé. —
J’aime tes belles mains longues & paresseuses.

J’aime tes petits pieds...

O belle, dont le corps semble un vivant poëme,
Pourquoi m’ouvrir les bras, sans me dire : Je t’aime ?
Même à l’heure d’amour, contre ton sein pâmé
Tu ne me presses pas ainsi qu’un bien-aimé ;
Tu ne dis pas le mot envié des dieux même ;
Tu soupires : je meurs ; tu ne...

Comme nous revenions du Bois, un soir de mai,
Un de ces tièdes soirs où notre âme amollie
Se laisse aller au fil de la mélancolie,
Pour s’être trop mirée aux yeux de l’être aimé,

Elle s’assit, très-triste, au fond d’une causeuse ;
Et sur le velours sombre et vert,...