Armé du ciseau d’or, le divin Praxitèle
Cherchait dans le paros la Vénus Astarté ;
Mais il ne trouvait pas. « O Vénus immortelle !
» Descends du ciel et parle à mon marbre lacté. »

Du nuage d’argent Vénus descendra-t-elle ?
» Qu’importe ! s’écria Praxitèle irrité...

Quand le poëte passe en l’avril de sa vie,
Il cueille avec amour les fleurs de son chemin,
La grappe du lilas, l’étoile du jasmin,
Le doux myosotis dont son âme est ravie.

Tantôt c’est pour Ninon, tantôt c’est pour Sylvie ;
Pour orner le corsage ou pour fleurir la...

O fille de Palma ! Violente adorée,
Poëme que Titien jusqu’à sa mort chanta,
Œuvre folle des Dieux par le soleil dorée
Comme un pampre lascif qu’arrose la Brenta !

Fleur de la volupté, splendide Violante,
Ton nom vient agiter le corps avant le cœur,
Tu...

O Femme, que tu sois plébéienne ou princesse,
En dévoilant l’amour, je te cherche où tu es.
Ton cœur est le roman que je relis sans cesse ;
Je ne te connais pas, mais je t’aime ou te hais.

J’ai secoué pour toi l’arbre de la science.
Lis ce livre, ou plutôt cherche...

J’ai tout vu : la luxuriance
M’a couronné dans mes vingt ans ;
Mais je cherche encor la Science
Sous l’arbre aux rameaux irritants.

Des visions du vieil Homère
J’ai peuplé tous les Alhambras.
— Païenne ou biblique...

— Sonnet, que me veux-tu ? — Je chante les saisons !
Le Printemps en sa fleur est l’amoureux poëte
Qui souffle dans les luths de la forêt muette,
Depuis les chênes verts jusqu’aux neigeux buissons.

L’...

Je n’aurais pas donné ses fautes d’orthographe
Pour les meilleurs feuillets de nos plus beaux romans.
L’an passé, j’ai senti ses ensorcellements,
Je veux être aujourd’hui son historiographe :

Elle était fort jolie. Un galant photographe
L’a gravée au soleil avec...

Racine est presque un Grec, Corneille est un romain ;
Molière, tout Français, a marqué son chemin
Sur le vieux sol gaulois avec sa muse franche,
Qui marchait nez au vent et le poing sur la hanche,
Œil vif, gorge orgueilleuse et bonnet de travers,
Raillant les faux...

J’ai traversé deux fois le pays de Rembrandt,
Pays de matelots — qui flotte et qui navigue, —
Où le fier Océan gémit contre la digue,
Où le Rhin dispersé n’est plus même un torrent.

La prairie est touffue et l’horizon est grand ;
Le Créateur ici fut comme ailleurs...

L’heure a sonné : j’ai vu s’enfuir la charmeresse
Qui couronne l’amour et chante les vingt ans,
Qui suspend des rayons à ses cheveux flottants,
Et qui m’a dit adieu pour dernière caresse.

J’ai suivi trop souvent la pâle chasseresse
Sous les pampres brûlés, dans les...