Par ce temps si bénin, après tant de froidure, Dans les grands terrains gris, sur les coteaux chenus, On a l'impression parmi ces arbres nus D'un très beau jour d'été sans fleurs et sans verdure.
Les pieds ne glissent plus sur la terre moins dure Où les feux du...
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Mes volages humeurs, plus stériles que belles, S'en vont, et je leur dis : " Vous sentez, hirondelles, S'éloigner la chaleur et le froid arriver. Allez nicher ailleurs pour ne fâcher, impures, Ma couche de babil et ma table d'ordures ; Laissez dormir en paix la nuit de...
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Ce doux hiver qui égale ses jours A un printemps, tant il est aimable, Bien qu'il soit beau, ne m'est pas agréable, J'en crains la queue, et le succès toujours.
J'ai bien appris que les chaudes amours, Qui au premier vous servent une table Pleine de sucre...
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Vers les libellules D'un crêpe si blanc des baisers Qui frémissent de se poser, Venus de si loin, sur leurs bouts cicatrisés, Ces seins, déjà fondants, ondulent D'un air somnambule...
Et cet air enlise Dans le défoncé des divans Rembourrés d'eiders...
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Au Bois
Quel couchant douloureux nous avons eu ce soir ! Dans les arbres pleurait un vent de désespoir, Abattant du bois mort dans les feuilles rouillées. À travers le lacis des branches dépouillées Dont l'eau-forte sabrait le ciel bleu-clair et froid, Solitaire et...
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Blocus sentimental ! Messageries du Levant !... Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit, Oh ! le vent !... La Toussaint, la Noël et la Nouvelle Année, Oh, dans les bruines, toutes mes cheminées !... D'usines....
On ne peut plus s'asseoir, tous les...
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N'attendez pas de moi que je vais vous donner Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ; La nuit meurt, l'hiver fuit ; maintenant la lumière, Dans les champs, dans les bois, est partout la première. Je suis par le printemps vaguement attendri. Avril est un...
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En hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous.
Leurs idylles sont moroses. - Soleil ! aimons ! - Essayons. O terre, où donc sont tes roses ? - Astre, où donc sont tes rayons ?...
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I
Comme la nuit tombe vite ! Le jour, en cette saison, Comme un voleur prend la fuite, S'évade sous l'horizon.
Il semble, ô soleil de Rome, De l'Inde et du Parthénon, Que, quand la nuit vient de l'homme Visiter le cabanon,
Tu ne...
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Le silence uni de l'hiver est remplacé dans l'air par un silence à ramage ; chaque voix qui accourt y ajoute un contour, y parfait une image.
Et tout cela n'est que le fond de ce qui serait l'action de notre coeur qui surpasse le multiple...
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