De Marseille, moi ? de Marseille ?
Tu veux que j’en sois, c’est trop fort !
M’entends-tu dire qu’il « soleille » ?
Je ne suis pas né dans le Nord,

Je dois en convenir sans honte ;
Mais on peut venir du Midi,
En chair, en os, et même… en fonte,
Sans...

 

Or, je suppose que nous sommes,
Madame, dans votre salon :
On parle chiffres, rentes, sommes :
Je suis le plus pauvre des hommes,
J’ai dans ma bourse un seul doublon,

Vous dis-je, tout-à-coup, sans cause.
Cela vous fait ouvrir les yeux,
Et vous...

Paul est, offerte par Hécate,
L’épingle d’ivoire enchanté
De qui la tête délicate
Reluit, piquée à la cravate
De la belle Fatalité.

Et vous, vous êtes, Delahaye,
Dardant l’éclair de vos vingt ans,
Pareil aux roses de la haie,
Celle à tête d’or,...

Une petite avec des flûtes dans la voix
Qui riait et qui pour les graves sœurs d'Ursule
Etait le rayon fol à travers la cellule.
Pour la beauté c’était bien l’« Ange », pas de ceux
Qui traversent le rêve épais des amoureux,
Mais de ceux que l’Esprit mêle au divin...

SCÈNE I

Mezzetin, chantant.

...

J’ai connu, Madame, une Dame,
Moi vilain petit paysan,
Aussi grande de cœur et d’âme
Que… la plus grande et… fine lame
Et… pleine d’esprit… jugez-en.

Un soir, mon âme était complète,
Comme dit, après avoir bu,
Le jeune homme qui fait la fête ;
De...

M'amie à soi non aux autres ressemble :
Car se voyant naturelle beauté,
A tant acquis de chaste loyauté
Qu'en elle sont deux contraires ensemble.
Je crois qu'amour lui-même l'aimera :
Car il la touche et craint de la blesser.
S'il en est pris, je crois qu'il...

Hier, on parlait de choses et d'autres,
Et mes yeux allaient recherchant les vôtres ;

Et votre regard recherchait le mien
Tandis que courait toujours l'entretien.

Sous le banal des phrases pesées
Mon amour errait après vos pensées ;

Et quand vous...

Las ! tant malheureuse je suis,
Que mon malheur dire ne puis,
Sinon qu'il est sans espérance :
Désespoir est déjà à l'huis
Pour me jeter au fond du puits
Où n'a d'en saillir apparence.

Tant de larmes jettent mes yeux
Qu'ils ne voient terre ni cieux,...

Les autres en tout sens laissent aller leur vie,
Leur âme, leur désir, leur instinct, leur envie ;
Tout marche en eux, au gré des choses qui viendront,
L'action sans idée et le pied sans le front ;
Ils suivent au hasard le projet ou le rêve,
Toute porte qui s'ouvre...

Poet: Victor Hugo