Le boyteus mari de Vénus
Aveques ses Cyclopes nus
R'alumoir un jour les flammeches
De sa forge, à fin d'echaufer
Une grande masse de fer
Pour en faire à l'Amour des fleches.
Venus les trampoit dans du miel,
Amour les trampoit dans du fiel,
Quand Mars, retourné des alarmes,
En se moquant, les meprisoit
Et branlant son dard, lui disoit :...
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Dis-moi, Vénus, pourquoi as-tu permis
Que celle-là que tant j'aime et pourchasse,
Que celle-là où j'ai tout mon coeur mis,
Cruellement me tienne telle audace ?
Fais, Vénus, fais que son beau teint s'efface,
Puisqu'alléger ne veut ma maladie,
Courrouce-toi, rends-la-moi enlaidie,
Tant qu'à aucun ne plaise à l'avenir.
Hélas ! Vénus n'en fais... -
Claire Vénus, qui erres par les Cieux,
Entends ma voix qui en plaints chantera,
Tant que ta face au haut du Ciel luira,
Son long travail et souci ennuyeux.
Mon oeil veillant s'attendrira bien mieux,
Et plus de pleurs te voyant jettera.
Mieux mon lit mol de larmes baignera,
De ses travaux voyant témoins tes yeux.
Donc des humains sont les... -
Ciel ! un fourmillement emplit l'espace noir,
On entend l'invisible errer et se mouvoir ;
Près de l'homme endormi tout vit dans les ténèbres.
Le crépuscule, plein de figures funèbres,
Soupire ; au fond des bois le daim passe en rêvant ;
A quelque être ignoré qui flotte dans le vent
La pervenche murmure à voix basse : je t'aime !
La clochette bourdonne... -
Bel astre de Vénus, de son front délicat
Puisque Diane encor voile le doux éclat,
Jusques à ce tilleul, au pied de la colline,
Prête à mes pas secrets ta lumière divine.
Je ne vais point tenter de nocturnes larcins,
Ni tendre aux voyageurs des pièges assassins.
J'aime : je vais trouver des ardeurs mutuelles,
Une nymphe adorée, et belle entre les belles... -
Vénus,
La joie est morte au jardin de ton corps
Et les grands lys des bras et les glaïeuls des lèvres
Et les grappes de gloire et d'or,
Sur l'espalier mouvant que fut ton corps,
ont morts.
Les cormorans des temps d'octobre ont laissé choir
Plume à plume, leur deuil, au jardin de tes charmes ;
Mélancoliques, les soirs
Ont laissé... -
Une averse a lavé le ciel. Il se fait tard.
Le creux de la vallée est couvert de brouillard ;
Mais sur les coteaux clairs luit au loin la feuillée,
Et le firmament mêle à la forêt mouillée
Des palpitations de clarté pâle. Amis,
L'heure est propice : allons, par les bois endormis,
Dans les champs, au-dessus de la prairie humide,
Voir Vénus qui se lève à l'... -
Ayant après long désir
Pris de ma douce ennemie
Quelques arrhes du plaisir,
Que sa rigueur me dénie,
Je t'offre ces beaux oeillets,
Vénus, je t'offre ces roses,
Dont les boutons vermeillets
Imitent les lèvres closes
Que j'ai baisé par trois fois,
Marchant tout beau dessous l'ombre
De ce buisson que tu vois
Et n'ai su passer ce...
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