• La terre immensément s’efface au fond des brumes
    Et lentement aussi les frênes lumineux
    D’automne et lentement et longuement les nœuds
    Des ruisselets dans l’herbe et leurs bulles d’écumes ;

    Lointainement encor des sons pauvres et las.
    Voix par des voix lasses au fond des soirs hélées ;
    Et les chansons et les marches, par les vallées,
    Des mendiants qui...

  • De la douceur, de la douceur, de la douceur !
    Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
    Même au fort du déduit, parfois, vois-tu, l’amante
    Doit avoir l’abandon paisible de la sœur.

    Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
    Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
    Va, l’étreinte jalouse et le spasme obsesseur
    Ne valent pas un long...

  • La pensée a des jours ineffablement calmes,
    Où la gloire effraierait comme un vice ; où les palmes,
    Où les bravos, où tout appareil de grandeur
    Déconcertent le goût et blessent la pudeur.
    On vit, on est content de vivre ! Les plans vastes
    Sont bien loin ! On est las de chercher des contrastes :
    Et l’on accorde au cœur trop longtemps tourmenté
    Les...