• Quand l'ardente saison fait aimer les ruisseaux,
    A l'heure où vers le soir, cherchant le frais des eaux,
    La belle nonchalante à l'ombre se promène,
    Que sa bouche entr'ouverte et que sa pure haleine
    Et son sein plus ému de tendresse et de voeux
    Appellent les baisers et respirent leurs feux ;
    Que l'amant peut venir, et qu'il n'a plus à craindre
    La raison...

  • Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices,
    S'assied sous un mélèze au bord des précipices,
    Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui,
    Sa belle amante pleure et ne vit que pour lui.
    Il savoure à loisir ces lignes qu'il dévore ;
    Il les lit, les relit et les relit encore,
    Baise la feuille aimée et la porte à son coeur.
    Tout à coup de ses doigts...

  • Quand je t'aimais, pour toi j'aurais donné ma vie,
    Mais c'est toi, de t'aimer, toi qui m'ôtas l'envie.
    A tes pièges d'un jour on ne me prendra plus ;
    Tes ris sont maintenant et tes pleurs superflus.
    Ainsi, lorsqu'à l'enfant la vieille salle obscure
    Fait peur, il va tout nu décrocher quelque armure ;
    Il s'enferme, il revient tout palpitant d'effroi
    Dans sa...

  • Maiden, thou wert thoughtless once

    Of beauty or of grace,

    Simple and homely in attire

    Careless of form and face.

    Then whence this change, and why so oft

    Dost smooth thy hazel hair?

    And wherefore deck thy youthful form

    With such unwearied care?

    'Tell us ­- and cease to tire our...