• J'ai lu ta vive Odyssée
    Cadencée,
    J'ai lu tes sonnets aussi,
    Dieu merci !

    Pour toi seul l'aimable Muse,
    Qui t'amuse,
    Réserve encor des chansons
    Aux doux sons.

    Par le faux goût exilée
    Et voilée,
    Elle va dans ton réduit
    Chaque nuit.

    Là, penchée à ton oreille
    Qui s'éveille,
    Elle te berce...

  • Voltaire, ombre auguste et suprême,
    Roi des madrigaux à la crème
    Des vermillons et des paniers
    Assis au pied de ta statue,
    Je me disais : « Qu’est devenue
    Cette perruque à trois lauriers ?

    O Corisandres ! me disais-je,
    Mouches que, sur un sein de neige,
    L’abbé posait du bout du doigt !
    Bonnes marquises, nos aïeules,
    Qui, sans être...

  • Je méditais, courbé sur un volume antique,
    Les dogmes de Platon et les lois du Portique.
    Je voulus de la vie essayer le fardeau.
    Aussi bien, j'étais las des loisirs de l'enfance,
    Et j'entrai, sur les pas de la belle espérance,
    Dans ce monde nouveau.

    Souvent on m'avait dit : " Que ton âge a de charmes !
    Tes yeux, heureux enfant, n'ont point d'amères...