J’ai lu, je ne sais où, la légende amoureuse
De Raymond Lulle. On dit qu’un jour il rencontra
Une femme fort belle, et l’amour pénétra
Dans son cœur calme et vint troubler sa vie heureuse.
 

Il quitta, comme Faust, la route ténébreuse
De l’austère...

 
L’açoka grandit dans la forêt sombre.
Caressez l’açoka, fraîches brises du soir.
Les fleurs de l’açoka naîtront, quand sous son ombre
La vierge viendra rêver et s’asseoir.

Mais en vain la brise et le soleil rose
Voudraient sous leurs baisers les faire...

Si l’aveugle hasard me donnait la puissance
Pour un jour, je voudrais tenir
Le glaive justicier de la sainte vengeance
...

 
C’était un soir d’été : de grands nuages sombres
Couraient sous le ciel lourd ; pas un souffle dans l’air,
Les vieux arbres du cloître épaississaient leurs ombres ;
La monotone voix des vagues de la mer
Vers le ciel orageux s’exhalait par bouffées,
Comme un...

 
Petite Christel, dirent les colombes,
D’où vient ce matin le deuil où tu tombes,
Quand l’été sourit à la plaine en fleur ?
— Oui, l’été sourit et les fleurs sont belles ;
Mais j’ai, tourterelles,
L’hiver dans mon cœur.

Petite Christel, dirent ses...

 
Les peuples vieillis ont besoin d’un maître ;
Ce n’est plus en eux qu’ils cherchent la loi.
Dans un autre siècle il m’eut fallu naître :
Il n’est point ici de place pour moi.

L’idéal qu’avait rêvé ma jeunesse,
L’étoile où montaient mes espoirs perdus,...

Par-dessus tous les Dieux du ciel et de la terre
J’adore ton pouvoir immuable indompté,
Déesse des vieux jours, morne Fatalité.
Ce pouvoir implacable, aveugle et solitaire
Écrase mon orgueil et ma force, et je vois
Que l’on décline en vain tes inflexibles lois....

 
J’ai cru q’on m’enfermait au couvent : c’est un rève !
Je suis morte, il est mort aussi : je bénis Dieu !
Là-bas, sur sa tombe une ombre se lève :
...

 
Quand la faux de Kronos rendit le ciel stérile,
Le sang du grand ancêtre et sa fécondité
Répandirent dans l’onde une écume subtile
D’où sortit corne un lis la blanche Aphroditè.

Alors le ciel sourit, et dans l’éther immense,
Des Dieux et des Titans monta l...

 
Puisqe vos ènemis couronent d’immortèles
Le cercueil triomfal où reposent leurs morts,
Pendant qe, sans oneurs, entassés pèle-mèle,
Dans la fosse comune on va jeter vos corps ;

Recevez le tribut de nos larmes muètes,
...