Un astre luit au ciel et dans l’eau se reflète.

Un homme qui passait dit à l’enfant-poète :
« Toi qui rêves avec des roses dans les mains
Et qui chantes, docile au hasard des chemins,
Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
Dis, entre nous et toi...

 
Très fidèle à son roi, plus fidèle à l'honneur,
Don Alonzo Perez de Guzman, gouverneur
De Tarifa célèbre entre les villes fortes,
Fait sa ronde, exhortant les officiers des portes,
Surveillant les cuviers de bitume et de poix,
Parlant bas aux veilleurs et...

 
Un vieillard est assis dans l’ombre sur un banc.
Autour de lui la salle est immense et déserte.
On pourrait voir au loin par la fenêtre ouverte
Jérusalem rougir sous le soleil tombant.

L’œil clos, les bras croisés, et sans qu’un poil ne bouge
De sa barbe...

 
Un jour, les fils du Ciel, bravant la règle austère,
S'unirent clandestins aux filles de la Terre,
Pendant que celles-ci dormaient leur doux sommeil.

« Qui nous à mis, Seigneur, ces flammes de soleil
Et ces nimbes parmi nos longues chevelures ?
Quels...

 
Quand la centième année aggrava les vieux ans
D'Abraham (ainsi tombe une gerbe à la meule),
Sara fut mère enfin dans son âge d'aïeule,
Les Eloïm ayant béni ses flancs pesants.

« — Le Verbe du Seigneur, ô pasteur de chamelles,
« Germa durant neuf mois en mon...

 
Ludwig, qu'on appelait le Landgrave de fer,
Ayant chassé les loups sous la bise d'hiver,
Errait, le soir tombant, dans une étroite gorge.
Il vit luire à cent pas la vitre d'une forge,
Courut, poussa la porte, et dit au forgeron :
« Mon cheval éventré d'un...

YAMÎ.

Selon le rhythme lent de vers scandant ses pas,
Le Riçhi matinal traverse la pelouse.
Vers le sein d’Yamî, ta sœur et ton épouse,
Remonte, fils des Eaux ! le courant du trépas.

...

Vent, flèche, oiseau, tu passes
A travers les espaces
Où le jour s’alluma,
Brillant Kâma !

L’ombre diminuée
Voit flotter la nuée
De tes parfums ravis
...

Ta colère triomphe, ô Kâla ! nul refuge.
Bleue encor des poisons de l’océan lacté,
Ta sombre gorge avait amassé le déluge.

Telle qu’un grand ravin par Marût habité,
Ta narine profonde a soufflé la tourmente
Sur l’incendie issu de ton œil irrité.

Où sont les...

C’est une chambre où tout languit et s’effémine ;
L’or blême et chaud du soir, qu’émousse la persienne,
D’un ton de vieil ivoire ou de guipure ancienne
Apaise l’éclat dur d’un blanc tapis d’hermine.

Plein de la voix mêlée autrefois à la sienne,
Et triste, un...