Ma raison me l’a dit aussi bien que mes yeux,
Que vous étiez toute charmante et belle ;
Mais elle eût fait bien mieux...
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Damon voyant Clarice peinte,
Soudain en ressentit l’atteinte ;
Il s’écria dans ce moment :
... -
Venir à la clarté sans force et sans adresse,
Et n’ayant fait long temps que dormir et manger,
Souffrir mille rigueurs d’un secours estranger
Pour quitter l’ignorance en quittant la foiblesse :Apres, servir long temps une ingratte Maistresse,
Qu’on ne peut acquerir, qu’on ne peut obliger ;
Ou qui d’un naturel inconstant et leger,
Donne fort peu de... -
Je surpris l’autre jour la Nymphe que j’adore
Ayant sur une jupe un peignoir seulement,
Et la voyant ainsi, l’on eût dit proprement
Qu’il sortait de son lit une nouvelle Aurore.Ses yeux que le sommeil abandonnait encore,
Ses cheveux autour d’elle errant confusément
Ne lièrent mon cœur que plus étroitement,
Ne firent qu’augmenter le feu qui me dévore... -
Puis-je ramentevoir l’accident, plein d’ennui,
Dont le bruit en nos cœurs mit tant d’inquiétudes ?
Aurai-je bonne grace à blâmer aujourd’hui
Carrosses en relais, chirurgiens un peu rudes ?Falloit-il que votre œuvre imparfait fût laissé ?
Ne le deviez-vous pas rapporter de Toulouse ?
À quoi songeoit l’amour qui l’avoit commencé,
Et sont-ce là des... -
Source intarissable d’erreurs,
Poison qui corromps la droiture
Des sentimens de la nature,
Et la vérité de nos cœurs ;
Feu follet, qui brilles pour nuire,
Charme des Mortels insensés,
Esprit, je viens ici détruire
Les autels que l’on t’a dressés.Et toi, fatale Poésie,
C’est lui, sous un nom... -
Source intarissable d’erreurs,
Poison qui corromps la droiture
Des sentiments de la nature,
Et la vérité de nos cœurs ;
Feu follet, qui brilles pour nuire,
Charme des mortels insensés,
Esprit, je viens ici détruire
Les autels que l’on t’a dressés.Et toi, fatale poésie,
C’est lui, sous un nom... -
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.Là, sans me soucier des guerres d'Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme...Philis me traite avec rigueur ;
Mon cœur, jour et nuit, en soupire.
Ne vous affligez pas, mon cœur :
...Recevez de nos mains cette illustre couronne,
Dont l’éclat immortel a des charmes si doux ;
Nous n’avons encor veu personne
Qui la meritast mieux que vous.
Vos vers sont d’un tel prix que rien ne...