C’est le gai rendez-vous des bêtes du bon Dieu,
L’endroit frais et charmant, le coin béni, le lieu
Cher aux petits oiseaux, aimé des libellules,
Où dame abeille accourt en quittant ses cellules,
Où le printemps se joue au pied des verts buissons,
Où l’écho ne redit...

Tes yeux ont la couleur de la source où tu bois.
Les baisers que je prends sur tes lèvres pressées,
Font le doux bruit de l’eau qui glisse dans les bois,
Sur un lit de verdure et de feuilles froissées.

Ta voix, vive et légère, est comme l’eau qui fuit.
Elle chante...

Une eau vive étincelle en la forêt muette,
          Dérobée aux ardeurs du jour ;
Et le roseau s’y ploie, et fleurissent autour
          L’hyacinthe et la violette.

Ni les chèvres paissant les cytises amers
          Aux pentes des proches collines,
Ni les...

Jeune, oh ! si jeune avec sa blancheur enfantine,
Debout contre le roc, la Naïade argentine
Rit. Elle est nue. Encore au bleu matin des jours,
La céleste ignorance éclaire les contours
De son corps où circule un sang fait d'ambroisie.
Svelte et suave, tel près d'un...

Ils diront, mesurant la profondeur de l’onde
Et l’horizon bleuâtre où la vague se perd :
« Quel est ce fleuve étrange, épandu sur le monde,
Pur comme le cristal et grand comme la mer ?

Sans doute, il vient des monts avec un bruit immense ;
Il tombe des sommets où...

Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l’eau prend sa course
Comme pour s’en aller bien loin.

Elle murmure : « Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire...

Sous la fenêtre au noir grillage,
Sans cesse on entend couler l’eau.
On se croirait en un village
Où doucement chante un ruisseau,
Ou bien dans les bois, sur la mousse,
Ouïr la source claire et douce
Qu’aiment le pâtre et le troupeau.
Ô source, coule,...

Une eau vive étincelle en la forêt muette,
          Dérobée aux ardeurs du jour ;
Et le roseau s’y ploie, et fleurissent autour
          L’hyacinthe...

Source limpide et murmurante
Qui de la fente du rocher
Jaillis en nappe transparente
Sur l'herbe que tu vas coucher,

Le marbre arrondi de Carrare,
Où tu bouillonnais autrefois,
Laisse fuir ton flot qui s'égare
Sur l'humide tapis des bois.

Ton...

 
En vain ton corps palpite et parle avec cent voix,
Ils disent l’âme absente,
Nature ! et tu n’as rien sous tes flots, sous tes bois,
Rien qui rêve et qui sente.

Simple théâtre, en toi l’homme seul est acteur,
Lui seul veut, souffre, expie.
Qui voit l’...