O Versaille, ô bois, ô portiques,
       Marbres vivants, berceaux antiques,
Par les dieux et les rois Élysée embelli,
       A ton aspect, dans ma pensée,
Comme sur l’herbe aride une fraîche rosée,
       Coule un peu de calme et d’oubli.

...

 
Celui dont l’âme est triste et qui porte à l’automne
Son cœur brûlant encor des cendres de l’été,
Est le Prince sans sceptre et le Roi sans couronne
De votre solitude et de votre beauté.

Car ce qu’il cherche en vous, ô jardins de silence,
Sous votre ombrage...

Enfant qui reposez ignorant de la vie,
De vous la raconter Dieu m’a donné l’envie.
Je sais bien que votre âge est l’âge aux rêves d’or,
Que c’est bon de laisser dormir l’enfant qui dort,

Et que je viens trop tôt pour vous faire comprendre
Ce que votre faiblesse à...

Versailles, tu n’es plus qu’un spectre de cité ;
Comme Venise au fond de son Adriatique,
Tu traînes lentement ton corps paralytique,
Chancelant sous le poids de ton manteau sculpté.

Quel appauvrissement ! quelle caducité !
Tu n’es que surannée et tu n’es pas...

I

Ô Versailles, par cette après-midi fanée,
Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ?
Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici
Que s'incline vers nous la saison surannée.

Je veux revoir au long d'une calme journée
Tes eaux glauques que jonche un...

Ô Versaille, ô bois, ô portiques,
Marbres vivants, berceaux antiques,
Par les dieux et les rois Elysée embelli,
A ton aspect, dans ma pensée,
Comme sur l'herbe aride une fraîche rosée,
Coule un peu de calme et d'oubli.

Paris me semble un autre empire,
Dès...