Nul flot ne bouge, nul rameau ne se balance…
Le gris se fait plus gris, le noir se fait plus noir,
Et le chant des oiseaux ne vaut pas le silence…
Où donc irai-je, avec mon cœur, par ce beau soir ?

Dans le ciel du couchant triomphal, les nuages
Roulent,...

 
    Les murs de ce palais sont d’ébène et d’ivoire
    Et les plafonds gemmés d’astres comme les cieux.
    Les esclaves y vont à pas silencieux
    Avec leurs pas très doux et leur face très noire.

    Et les cyprès aigus s’y dorent au couchant…
    On n’...

 
    Puisque tu sus surprendre enfin mon cœur amer,
    Je te découvrirai mon palais sous la mer !
    Tu verras, comme on voit en des visions rares,
    Les étranges corails, les éponges bizarres !

    Je te découvrirai mes jardins, loin des vents,
    Où...

 
À mon réveil, ce fut le miracle du monde,
Le ciel aux bleus de songe et les flots d’or vivant,
La Méditerranée… Et j’allais en rêvant,
Tant la paix de l’aurore était sage et profonde,
Que pour nous seules l’univers était vivant,
Et que nous étions l’âme et...

 
Non ! par les soirs futurs de roses et de flammes,
Mystérieux ainsi que les temples hindous,
Nul ne saura mon nom et nulle d’entre vous
Ne redira mes vers, ô belles jeunes femmes !

Nulle de vous n’aura le caprice charmant
De regretter l’amour d’une...

 
    Le regard clair et la voix limpide, j’entame
    Un hymne triomphal à ma Divinité,
    A l’Amour parfois doux et souvent irrité,
    Car, en ce jour, je me réjouis d’être femme !

    Et loué soit le sort en ses obscurs desseins
    De ceci : que nos...

 
Tu me comprends : je suis un être médiocre,
Ni bon, ni très mauvais, paisible, un peu sournois.
Je hais les lourds parfums et les éclats de voix,
Et le gris m’est plus cher que l’écarlate ou l’ocre.

J’aime le jour mourant qui s’éteint par degrés,
Le feu, l’...

Il est un ciel limpide où s’éteint le zéphyr,
Où la clarté se meurt sur les champs d’asphodèles,
Et là-bas, dans le vol de leur dernier soupir,
Vient l’...

 
    Le mensonge de ces gloires immédiates
    Vers qui monte l’encens de vaines aromates !

    O mensonge de ces paroles que l’on dit
    Et que pleure un poète, en un beau soir maudit !

    Je porte dans mon cœur et dans mon âme nue
    L’orgueil d’être...

 
    Vous avez entr’ouvert vos lèvres cette nuit
    Et j’ai cru que c’était pour des paroles basses,
    Mais vous avez laissé retomber vos mains lasses…
    Vous avez soupiré, c’était à peine un bruit.

    Moi je vous regardais, je regardais cet ambre
    ...