L’été, lorsque les longs dimanches
Tintaient dans les clochers nombreux,
Tu écoutais tes amoureux,
La belle...
|
Viens vivre avec moi, viens sois mes amours,
Et nous goûterons plaisirs tous les jours,
Que peuvent donner bosquets ou vallées
Ou monts escarpés, ou bois ou feuillées;
Nous nous assiérons au pic des rochers,
Et lors nous verrons de loin les bergers,
À leurs...
|
Sous les abris pompeux des hautes colonnades,
Et dans les carrefours bruyants du vieux Paris,
Que j’ai suivi de fois vos lentes promenades,
Logogriphes vivants, sphinx par moi seul compris !
La foule en vous voyant s’écarte méprisante,
Car vos habits sont vieux, et...
|
Comme en un préau d’hôpital de fous
Le monde anxieux s’empresse et s’agite
Autour de mes yeux, poursuivant au gîte
Le rêve que j’ai quand je pense à vous.
Mais n’en pouvant plus, pourtant, je m’isole
En mes souvenirs. Je ferme les yeux ;
Je vous vois...
|
Qu'as-tu ? pauvre amoureux, dont l'âme demi morte Soupire des sanglots au vent qui les emporte. N'accuse rien que toi. Ton mal est ton désir, Et ce dont tu te plains, est ton propre plaisir. Tu n'as autre repos que ce qui te tourmente, Et t'éjouis au mal dont tu vas...
|
Au feu, qui mon coeur a choisi, Jetez-y, ma seule Déesse, De l'eau de grâce et de liesse, Car il est consommé quasi.
Amour l'a de si près saisi Que force est qu'il crie sans cesse Au feu.
Si par vous en est dessaisi, Amour lui doint plus grand...
|
Je ne suis seulement amoureux de Marie, Anne me tient aussi dans les liens d'Amour, Ore l'une me plaît, ore l'autre à son tour : Ainsi Tibulle aimait Némésis, et Délie.
On me dira tantôt que c'est une folie D'en aimer, inconstant, deux ou trois en un jour, ...
|
M'aimerez vous bien, Dictes, par vostre ame ? Mais que je vous aime Plus que nulle rien, M'aimerez vous bien ?
Dieu mit tant de bien En vous que c'est basme, Pour ce je me clame Vostre. Mais combien M'aimerez vous bien ?
|
Quand je pouvais me plaindre en l'amoureux tourment, Donnant air à la flamme en ma poitrine enclose, Je vivais trop heureux ; las ! maintenant je n'ose Alléger ma douleur d'un soupir seulement.
C'est me poursuivre, Amour, trop rigoureusement ! J'aime, et je suis...
|
En tous maux que peut faire un amoureux orage Pleuvoir dessus ma tête, il me plaît d'assurer Et séréner mon front, et sans deuil mesurer De l'âme l'allégresse à celle du visage.
Ta fille tendrelette admirable en cet âge Où elle tette encor, vient tes coups...
|
|
|