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    Dans le fond du palais, sur sa couche d’airain,
    Agamemnon repose et son âme se noie
    Dans le divin sommeil ; le souvenir de Troie
    Vient à peine parfois plisser son front serein.

    Il dort et pour ses yeux le jour du lendemain
    Ne luira pas. Le cœur plein de haine et de joie,
    Clytemnestre déjà désigne de la main
    A son timide amant cette royale...

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    I

    Que ma lyre féconde en accents fantastiques
    De mon chant ténébreux accompagne le son.
    Mes pas ont pénétré sous des voûtes tragiques :
    Je suis dans le tombeau sanglant d’Agamemnon.
    Au deuil qui l’envahit en vain mon cœur résiste.....
    Il s’endort — mais il rêve. — Oh ! comme je suis triste !

    II

    Comme elle vibre loin la harpe d’or...