Elle dort dans l'ombre des branches, Parmi les fleurs du bel été. Une fleur au soleil se penche... N'est-ce pas un cygne enchanté ?
Elle dort doucement et songe. Son sein respire lentement. Vers son sein nu la fleur allonge Son long col frêle et...
|
Du monde invisible et d'aurore Où me guidaient mes anges pieux, Qui viendra me rouvrir les yeux ? Voici le jour. Je rêve encore.
Le doux enchantement des airs Qui passent sur les roseraies, Dans mes prunelles azurées Vient comme une aube au fond des...
|
Sur mes seins, mes mains endormies, Lasses des jeux et des fuseaux, Mes blanches mains, mes mains amies Semblent dormir au fond des eaux.
Loin des peines tristes et vaines, En ce trône de ma beauté, Calmes, lentes et frêles reines, Mes mains songent...
|
Quand vient le soir, Des cygnes noirs, Ou des fées sombres, Sortent des fleurs, des choses, de nous Ce sont nos ombres.
Elles avancent ; le jour recule. Elles vont dans le crépuscule, D'un mouvement glissant et lent. Elles s'assemblent, elles s'...
|
" Nous voici. Dans le ciel naît l'aurore nouvelle, La mort s'efface, Enfant, et le malheur n'est plus, A travers les airs bleus, de l'éclair de nos ailes, En foule auprès de toi nous voici revenus.
Regardé, Ève divine, écarte tes mains pâles De ton visage plus...
|
Regarde au fond de nous : nous sommes l'Emeraude Eternelle, et feuillue, et qui semble une mer, Où rôdent des parfums à travers la nuit chaude, Où circule le flot des grands anges de l'air.
Nous sommes la forêt énorme et murmurante, Pleine d'ombre éblouie et de...
|
Le soir fraîchissait dans les roses. Inquiets de troubler ce charme défaillant, Des êtres inconnus, voluptueusement, Atténuaient les choses De voiles hyacinthes, semblables à des mers. Tout s'effaçait en un calme silence, Et devenait l'imperceptible hier. ...
|
L'onde tremble comme une moire De ténèbre à travers la nuit, L'onde profonde, sourde et noire, Où tout à coup la lune luit.
Du fond des eaux la lune attire De pâles, longues, frêles fleurs, Qui montent, s'ouvrent et se mirent Dans son impalpable...
|
C'est de leurs voix que j'ai redit Leurs paroles, mais plus haut qu'elles, Tu voles, ma chanson aux ailes Bleues d'oiseau de Paradis !
Ô ma chanson, tu les dépasses, Tu leur ouvres l'immense azur ! Et tu jettes leur rire obscur En mille étoiles dans...
|
La voix qui sous les feuilles profondes chantait là, Cette nuit, qu'une inquiète et tendre âme exhala, Voilant de son sourire sa frêle grâce atteinte, S'en est allée avec cette âme qui s'est éteinte. Son mystérieux frisson dans l'aurore a passé. Elle parlait d'...
|
|
|