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    Crois-moi. N’emprunte rien des hommes. Que tes yeux
    Ne le conduisent point sur leur pas anxieux.
    N’asservis pas ta faim à la faim d’autres bouches.
    Au contraire, sois libre et, s’il le faut, farouche ;
    Et plutôt mords ton poing et frappe du talon,
    Pour les mieux éloigner, ceux qui te parleront,
    Puis, quand tu seras seul, regarde, écoute et veille....

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    Si haut que ta racine ait poussé vers l’azur
    Ta cime épanouie et vivante, sois sûr,
    Cher arbre, que, malgré l’ombre que sur la mousse
    Etend autour de toi ta feuillée ample et douce,
    Et bien que les oiseaux y chantent et qu’en bas
    Un chœur de dieux sylvains défendent de leurs bras
    La Dryade pensive au creux de ton écorce,
    O bel arbre, debout...