D'un triste désespoir ma vie je bourrelle,
Je la veux obscurcir d'une nuit éternelle,
Puisque je suis si loin de mon heureux soleil,
Car sans âme je vis, sans poumon je respire,
Et absent de mon bien mon douloureux martyre
Ensevelit mon coeur sous l'oublieux...
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Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle ? Le malheur de ta fille au tombeau descendue |
D'autant que l'arrogance est pire que l'humblesse, D'autant que l'innocente et peu caute jeunesse |
Ha ! presque hors de moi forcenant de furie, |
Desires-tu savoir à quoi je parangonne En son lustre plus beau sa gloire l’abandonne, |
D'un profond pensement j'avois si fort troublee J'ay cent fois la fuitive à l'hostel r'appellee, |
Durant l’aspre saison des froidureus hyvers C’est alors que les chams et que les prez sont vers, |
En Daulphiné Ceres faisoit encor moisson,
En Dauphiné Cérès faisait encore moisson, |
Esprit celeste, & des Dieux transformé |
Est-il rien de plus vain qu’un songe mensonger, |