Je vous envoye un bouquet que ma main Vient de trier de ces fleurs épanies, Qui ne les eust à ce vespre cuillies, Cheutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries, En peu de tems...
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Quand je suis tout baissé sur votre belle face, Je vois dedans vos yeux je ne sais quoi de blanc, Je ne sais quoi de noir, qui m'émeut tout le sang, Et qui jusques au coeur de veine en veine passe.
Je vois dedans Amour, qui va changeant de place, Ores bas, ores...
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Marie, vous passez en taille, et en visage, En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton, Votre moyenne soeur, d'autant que le bouton D'un rosier franc surpasse une rose sauvage.
Je ne dis pas pourtant qu'un rosier de bocage Ne soit plaisant à l'oeil, et qu'il...
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Comme on voit sur la branche au mois de may la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour l'arrose ;
La grace dans sa feuille, et l'amour se repose, Embasmant les jardins...
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Donne moy tes presens en ces jours que la Brume Fait les plus courts de l'an, ou de ton rameau teint Dans le ruisseau d'Oubly dessus mon front espreint, Endor mes pauvres yeux, mes gouttes et mon rhume.
Misericorde ô Dieu, ô Dieu ne me consume A faulte de dormir...
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Pourquoi, comme une jeune Poutre, De travers guignes-tu vers moi ? Pourquoi, farouche, fuis-tu outre, Quand je veux approcher de toi ?
Tu ne veux pas que l'on te touche, Mais si je t'avais sous ma main, Assure-toi que dans la bouche Bientôt je t'aurais...
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Ce beau corail, ce marbre qui soupire, Et cet ébène ornement du sourcil, Et cet albâtre en voûte raccourci, Et ces saphirs, ce jaspe et ce porphyre,
Ces diamants, ces rubis qu'un Zéphyre Tient animés d'un soupir adouci, Et ces oeillets, et ces roses aussi,...
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Le jour pousse la nuit, Et la nuit sombre Pousse le jour qui luit D'une obscure ombre.
L'Autonne suit l'Esté, Et l'aspre rage Des vents n'a point esté Apres l'orage.
Mais la fièvre d'amours Qui me tourmente, Demeure en moy tousjours,...
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Marie, vous avez la joue aussi vermeille Qu'une rose de mai, vous avez les cheveux De couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds, Gentement tortillés tout autour de l'oreille.
Quand vous étiez petite, une mignarde abeille Dans vos lèvres forma son doux miel...
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Mon Dieu, que j'aime à baiser les beaux yeux De ma maîtresse, et à tordre en ma bouche De ses cheveux l'or fin qui s'escarmouche Si gaiement dessus deux petits cieux !
C'est à mon gré le meilleur de son mieux Que ce bel oeil, qui jusqu'au coeur me touche, Dont...
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