Chacun peut bien de cette autre Diane La beauté voir jointe à la chasteté Mais je suis seul qui voy la Sainteté Du clair esprit par le corps diaphane :
Par ce corps là, non pas corps, mais le fane D'une nouvelle et haute deité, Fane, lequel (impie...
|
Beauté premiere, admirable ornement, Vie, clarté, nourriture du monde, Pere Apollon, dont la sainte faconde A enyvré mon jeune entendement,
Soit qu'esclairer tu voyses promtement L'autre moytié de cette terre ronde : Soit que laver veuilles ta teste blonde...
|
Ce grand Amour qui au beau de ma dame, De mon esprit les yeux va conduisant, Est un Soleil, chauld, clair et reluisant C'est proprement le Soleil de mon ame,
Ce beau Soleil de sa tresclaire flamme, Me fait tout voir un univers plaisant : Mais de son feu...
|
Je fais sepulchre à ton loz de mes vers, Vers, qu'Amour mesme ha pour nous fait si fors, Qu'ilz ne craindront de la mort les effors, Quand nous serons tous deux rongez des vers :
Tant que la vive ame de l'Univers, Fera tourner la roue des sept corps, Qui...
|
Quand à mes vers je veux matiere élire Ma fantaisie au fin commencement Du nom, lequel je ly devotement DE ce saint nom me commende d'ecrire :
Mais quand je vien à un peu apres lire Elle me chante alors tout autrement, N'y touche pas (dit elle) follement...
|
J'estois tout seul entier dans mon essence, Au paradis de l'amour de moy-mesme, Et mon esprit, en ce logis supreme, Se reposoit sus ma douce indolence :
A mon resveil, je vy en ma presence Celle moitié de mon tout, que plus j'ayme Estre sans moy, cause et...
|
De moy elle a, et d'elle j'ay la vie, La vie moy ? mais, las, j'ay la mort d'elle, Qui toutesfois auray vengeance telle Que par sa mort ma mort sera suyvie :
L'on diroit bien qu'elle a brulante envie De m'estre douce, autant qu'elle est rebelle, Car si je...
|
Nous disons que nous sommes saiges Et que les femmes sont fragiles ; Mais Dieu qui connoist nos couraiges Nous voyt de vertus fort debiles, Et en tous vices bien abiles Et nous peuvent femmes reprendre Mieulx que ne les sarions apprendre.
Les femmes...
|
Bien, je l'ay dit, je le confesse, Que nul ne te pourroit aimer Autant que je t'aime, Maistresse, Sçachant mieux qu'autre t'estimer : Car d'autant que je cognoy plus Et tes beautez et tes vertus, D'autant ma Francine je doy Mettre plus grande amour en toy....
|
Durant cette saison belle Du renouveau gracieux, Lorsque tout se renouvelle Plein d'amour delicieux, Ny par la peinte prérie, Ny sus la haye fleurie, Ny dans le plus beau jardin, Je ne voy fleur si exquise Que plus qu'elle je ne prise La rose au...
|
|
|