• C’est vainement, Fréron, qu’en tes sages écrits
    Dévouant nos cotins à de justes mépris,
    Tu prétens, du bon goût retarder la ruine ;
    C’en est fait : sur ces bords, où le vice domine,
    Plus puissante, renaît l’hydre des sots rimeurs,
    Et la chûte des arts suit la perte des mœurs.
    ...

  • Un Ecrit clandestin n’est pas d’un honnête homme,
    Quand j’attaque quelqu’un, je le dois & me nomme.

    NE prétends plus, Fréron, par tes savants efforts $
    Détrôner le faux-Goût, qui règne fur nos bords >
    Depuis que nous pleurons Flnnocence exilée :
    Sous tes mâles écrits, vainement accablée,
    On voit renaître entíôr Ffíydre des sots rimeurs 5
    Et la...

  •  

    Paris, 16 septembre 1800.

    J’ai ramené ma sœur aux bras de son époux.
    Que ce retour fut triste, et pourtant qu’il fut doux !
    Comme ces beaux enfants, sur ces genoux de femme,
    Des larmes au bonheur faisaient flotter cette âme !
    Sous la morne couleur de sa robe de deuil,
    Que de joie en son sein, d’amour dans son coup d’oeil !
    Dans...

  • (Fragments)

    ... Eh ! quel temps fut jamais en vices plus fertile ?
    Quel siècle d'ignorance, en beaux faits plus stérile,
    Que cet âge nommé siècle de la raison !
    Tout un monde sophiste, en style de sermon,
    De longs écrits moraux nous ennuie avec zèle,
    Et l'on prêche les moeurs jusque dans la Pucelle.
    Je le sais ; mais, ami, nos modestes aïeux
    ...