Déchiré par le fer, arbre au noble feuillage,
A l’homme dont la main te mutile et t’outrage,
Tu n’en verses pas moins ton ombre et ton trésor :
Le flanc tout sillonné de profondes morsures,
Par la lèvre béante où saignent tes blessures,
          Ta sève...

                                        I

La gomme coule en larmes d’or des cerisiers.
Cette journée, ô ma chérie, est tropicale :
Endors-toi donc dans le parterre où la cigale
Crie aigrement aux cœurs touffus des vieux rosiers.

Dans le salon où l’on causait,...