• George Sand ! ô beauté, cœur, âme, esprit, génie,
    Rien n'a troublé jamais ton effort valeureux,
    Et ta pensée, en pleurs comme une Iphigénie,
    Combattait pour le pauvre et pour le malheureux.

    Car tu les as chéris comme une douce mère.
    Femme, tu partageas leur deuil et leur émoi ;
    Et, le cœur déchiré par son angoisse amère,
    Pitié, labeur, amour, tout...

  • True genius, but true woman! dost deny
    Thy woman’s nature with a manly scorn,
    And break away the gauds and armlets worn
    By weaker women in captivity?
    Ah, vain denial! that revolted cry
    Is sobbed in by a woman’s voice forlorn;
    Thy woman’s hair, my sister, all unshorn,
    Floats back dishevelled strength in agony,
    Disproving thy man’s...

  • Two souls diverse out of our human sight
    Pass, followed one with love and each with wonder:
    The stormy sophist with his mouth of thunder,
    Clothed with loud words and mantled in the might
    Of darkness and magnificence of night;
    And one whose eye could smite the night in sunder,
    Searching if light or no light were thereunder,
    And found in...

  • Ce livre ira vers toi comme celui d'Ovide
    S'en alla vers la Ville.
    Il fut chassé de Rome ; un coup bien plus perfide
    Loin de mon fils m'exile.

    Te reverrai-je ? Et quel ? Mais quoi ! moi mort ou non,
    Voici mon testament :
    Crains Dieu, ne hais personne, et porte bien ton nom
    Qui fut porté dûment.

  • Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
    Verse ailleurs ce trésor que j'avais pour tout bien.
    Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie,
    Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
    Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.

    Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
    Qu'il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
    Lorsque tu l...

  • Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus
    De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse,
    Quand, dans nuit profonde, ô ma belle maîtresse,
    Je venais en pleurant tomber dans tes bras nus !

    La mémoire en est morte, un jour te l'a ravie
    Et cet amour si doux, qui faisait sur la vie
    Glisser dans un baiser nos deux coeurs confondus,
    Toi qui me l'...

  • Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
    Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
    Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
    Je vous ai trop connus pour être de vos gens.

    Ne croyez pourtant pas qu'en quittant votre scène,
    Je garde contre vous ni colère ni haine,
    Vous qui m'avez fait vieux peut-être avant le temps ;
    Peu d'entre...

  • Il faudra bien t'y faire à cette solitude,
    Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
    Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
    Il faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,

    La veille et le travail ne pourront te guérir.
    Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
    Toi, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude
    D'attendre...

  • Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
    Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
    Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
    J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
    Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
    Au chevet de mon lit, te voilà revenu.

    Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
    Mets la main...

  • Telle de l'Angelus, la cloche matinale
    Fait dans les carrefours hurler les chiens errants,
    Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l'eau lustrale,
    Ô George, a fait pousser de hideux aboiements,

    Mais quand les vents sifflaient sur ta muse au front pâle,
    Tu n'as pu renouer tes longs cheveux flottants ;
    Tu savais que Phébé, l'Étoile virginale
    Qui...