• (Et nox facta est, VIII)

    Le soleil était là qui mourait dans l'abîme.

    L'astre, au fond du brouillard, sans air qui le ranime,
    Se refroidissait, morne et lentement détruit.
    On voyait sa rondeur sinistre dans la nuit ;
    Et l'on voyait décroître, en ce silence sombre,
    Ses ulcères de feu sous une lèpre d'ombre.
    Charbon d'un monde éteint ! flambeau...

  • Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées.
    Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
    Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
    Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !

    Tous ces jours passeront; ils passeront en foule
    Sur la face des mers, sur la face des monts,
    Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
    ...

  • Notre-Dame
    Que c'est beau !
    Victor HUGO

    En passant sur le pont de la Tournelle, un soir,
    Je me suis arrêté quelques instants pour voir
    Le soleil se coucher derrière Notre-Dame.
    Un nuage splendide à l'horizon de flamme,
    Tel qu'un oiseau géant qui va prendre l'essor,
    D'un bout du ciel à l'autre ouvrait ses ailes d'or,
    - Et c'était des clartés à...

  • Cache-toi, beau Soleil, je ne mérite pas
    Entrevoir la lueur de ta face suprême,
    Mais las ! sans tes rayons tout périrait çà-bas,
    Il faut donc que chétif je me cache moi-même.

    Le lieu le plus secret d'un désert écarté,
    L'ombrage plus obscur d'un antre plus sauvage,
    Rien ne peut déceler ma pâle iniquité,
    Au vice ayant donné mon âme pour otage....

  • L'homme a dit : "Les cieux m'environnent,
    Les cieux ne roulent que pour moi ;
    De ces astres qui me couronnent
    La nature me fit le roi :
    Pour moi seul le soleil se lève,
    Pour moi seul le soleil achève
    Son cercle éclatant dans les airs ;
    Et je vois, souverain tranquille,
    Sur son poids la terre immobile
    Au centre de cet univers."

    Fier mortel...

  • Ou soit que la clairté du soleil radieux
    Reluise dessus nous, ou soit que la nuict sombre
    Luy efface son jour, et de son obscur ombre
    Renoircisse le rond de la voulte des cieux :

    Ou soit que le dormir s'escoule dans mes yeux,
    Soit que de mes malheurs je recherche le nombre,
    Je ne puis eviter à ce mortel encombre,
    Ny arrester le cours de mon mal...

  • De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits,
    La flamme, la clarté de ta face divine ?
    Le haut Amour, grand feu du monde où il domine,
    Luit sur toi, puis sur nous luire ainsi tu te fais.

    Pour toi les beaux pensers, les paroles, les faits
    Il crée en nous par toi, ni jamais trop voisine
    Ne voile son beau feu, qui sans fin enlumine
    Nos coeurs,...

  • Puisqu'à si beau Soleil j'ai mon aile étendue,
    Plus mon désir me pousse et m'élève là-haut,
    Plus je perds mon séjour, plus mon désir est chaud,
    Je méprise la terre et surmonte la nue.

    Je ne crains le malheur ni la perte connue
    Du jeune audacieux, ni son funèbre saut ;
    Bien que je tombe ainsi, chétif, il ne m'en chaut :
    La mort pour tel dessein n'...

  • Le Soleil ne voit icy bas
    Rien qui ne cede aux doux appas
    Dont Caliste nous ensorcelle,
    Son air n'est pas d'une mortelle,
    Sa bouche, ses mains, ny ses bras.

    Ses beaux yeux causent cent trespas,
    Ils esclairent tous ces climats,
    Et portent en chaque prunelle
    Le Soleil.

    Tout son corps est fait par compas,
    La grace accompagne...

  • Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
    Et jette l'incendie aux vitres du château,
    Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
    Tout plongé dans mes rêveries !

    Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
    De voir, lorsqu'à l'entour la nuit répand son voile,
    Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
    Encadré dans l'arc de l'Etoile...