Je me souviens de mon enfance
Et du silence où j'avais froid ;
J'ai tant senti peser sur moi
Le regard de l'indifférence.
Ô jeunesse, je te revois
Toute petite et repliée,
Assise et recueillant les voix
De ton âme presque oubliée.
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Le bonheur est mélancolique. |
Ma tête, penche-toi sur l'eau blanche et dénoue |
Vivre du vert des prés et du bleu des collines, |
Il est né, j'ai perdu mon jeune bien-aimé, |
Ma maison est assise au vent |
Tu tettes le lait pur de mon âme sereine, |
Dans l'ombre de ce vallon |
Ô Beauté nue, |
Dans cette tasse claire où luit un cercle d'or |