Les funestes complots des âmes forcenées
Qui pensaient triompher de mes jeunes années
Ont d’un commun assaut mon repos offensé.
Leur rage a mis au jour ce qu’elle avait de pire :
        Certes, je le puis dire ;
Mais je puis dire aussi qu’ils n’ont rien avancé....

Ô Sagesse éternelle, à qui cet univers
Doit le nombre infini des miracles divers
Qu’on voit également sur la terre et sur l’onde !
        Mon Dieu, mon Créateur,
Que ta magnificence étonne tout le monde !
Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !

...

Tant que vous serez sans amour,
Caliste, priez nuit et jour,
Vous n’aurez point miséricorde.
Ce n’est pas que Dieu ne soit doux :
Mais pensez-vous qu’il vous accorde
Ce qu’on ne peut avoir de vous ?

Prier Dieu qu’il vous soit propice
Tant que vous me tourmenterez,
C’est le prier d’une injustice :
Faites-moi grâce, et vous l’aurez.

Ô Dieu, dont les bontés, de nos larmes touchées,
Ont aux vaines fureurs les armes arrachées,
Et rangé l’insolence aux pieds de la raison ;
Puisqu’à rien d’imparfait ta louange n’aspire,
Achève ton ouvrage au bien de cet empire,
Et nous rends l’embonpoint comme la...

ODE
AU ROI HENRI-LE-GRAND,

Sur la réduction de Marseille à l'obéissance de ce roi,
sous les ordres du duc de Guise, Gouverneur de Provence.

1596.

...

Qu’autres que vous soient désirées,
Qu’autres que vous soient adorées,
Cela se peut facilement ;
Mais qu’il soit des beautés pareilles
À vous, merveille des merveilles,
Cela ne se peut nullement.

Que chacun sous telle puissance
Captive son obéissance,...

Qu’avec une valeur à nulle autre seconde,
Et qui seule est fatale à notre guérison,
Votre courage mûr en sa verte saison
Nous ait acquis la paix sur la terre et sur l’onde :

Que l’hydre de la France en révoltes féconde,
Par vous soit du tout morte, ou n’ait plus...

Quoi donc ! ma lâcheté sera si criminelle ;
Et les vœux que j’ai faits pourront si peu sur moi,
Que je quitte ma dame, et démente la foi
Dont je lui promettais une amour éternelle ?

Que ferons-nous, mon cœur ? Avec quelle science
Vaincrons-nous les malheurs qui...

Donc un nouveau labeur à tes armes s’apprête :
Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion
Donner le dernier coup à la dernière tête
        De la rébellion.

Fais choir en sacrifice au démon de la France
Les fronts trop élevés de ces âmes d’enfer ;
Et n’...