• Toutes les amours de la terre
    Laissent au cœur du délétère
    Et de l’affreusement amer,
    Fraternelles et conjugales,
    Paternelles et filiales,
    Civiques et nationales,
    Les charnelles, les idéales,
    Toutes ont la guêpe et le ver.

    La mort prend ton père et ta mère,
    Ton frère trahira son frère,
    Ta femme flaire un autre époux,
    Ton...

  •  
    Toutes les Muses glorieuses
    N’ont pas au front le calme et la sérénité,
    Et dans le chœur sacré de ces nobles chanteuses
    Plus d’une grande voix sonne avec âpreté.
    L’une épanche son âme en plaintes infernales,
    Par les bois, et les monts, et les flots voyageurs ;
    L’...

  • I

    Un jour je vis le sang couler de toutes parts ;
    Un immense massacre était dans l'ombre épars ;
    Et l'on tuait. Pourquoi ? Pour tuer. Ô misère !
    Voyant cela, je crus qu'il était nécessaire
    Que quelqu'un élevât la voix, et je parlai.
    Je dis que Montrevel et Bâville et Harlay
    N'étaient point de ce siècle, et qu'en des jours de...

  • Qui a toutes ses hontes beues,
    Il ne lui chault que l'en lui die,
    Il laisse passer mocquerie
    Devant ses yeulx, comme les nues.

    S'on le hue par my les rues,
    La teste hoche a chiere lie.
    Qui a toutes ses hontes beues,
    Il ne lui chault que l'en lui die.

    Truffes sont vers lui bien venues ;
    Quant gens rient, il fault qu'il rie ;
    ...

  • Toute grâce et toutes nuances
    Dans l'éclat doux de ses seize ans,
    Elle a la candeur des enfances
    Et les manèges innocents.

    Ses yeux, qui sont les yeux d'un ange,
    Savent pourtant, sans y penser,
    Eveiller le désir étrange
    D'un immatériel baiser.

    Et sa main, à ce point petite
    Qu'un oiseau-mouche n'y tiendrait,
    Captive sans espoir de...

  • Un jour je vis le sang couler de toutes parts ;
    Un immense massacre était dans l'ombre épars ;
    Et l'on tuait. Pourquoi ? Pour tuer. Ô misère !
    Voyant cela, je crus qu'il était nécessaire
    Que quelqu'un élevât la voix, et je parlai.
    Je dis que Montrevel et Bâville et Harlay
    N'étaient point de ce siècle, et qu'en des jours de trouble
    Par la noirceur de...

  • Une rose seule, c'est toutes les roses
    et celle-ci : l'irremplaçable,
    le parfait, le souple vocable
    encadré par le texte des choses.

    Comment jamais dire sans elle
    ce que furent nos espérances,
    et les tendres intermittences
    dans la partance continuelle.