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    Fait d’héroïsme et de clémence,
    Présent toujours au moindre appel,
    Qui de nous peut dire où commence,
    Où finit l’amour maternel ?

    Il n’attend pas qu’on le mérite,
    Il plane en deuil sur les ingrats ;
    Lorsque le père déshérite,
    La mère laisse ouverts ses bras ;

    Son crédule dévoûment reste
    Quand les plus vrais nous ont menti,
    ...

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    Pour m’isoler un temps de l’angoisse hautaine,
    Mère, dont rien n’a su tarir le cœur aimant,
    Prends-moi sur tes genoux, berce-moi doucement,
    Comme aux jours lumineux de l’enfance lointaine.

    Roule, roule mon front las et décoloré
    Entre les seins bénis qui m’ont versé la vie,
    Et, pour me délivrer du mal et de l’envie,
    Mets-y les frais baisers...

  • à Maurice Chevrier

    Fait d'héroïsme et de clémence,
    Présent toujours au moindre appel,
    Qui de nous peut dire où commence,
    Où finit l'amour maternel ?

    Il n'attend pas qu'on le mérite,
    Il plane en deuil sur les ingrats ;
    Lorsque le père déshérite,
    La mère laisse ouverts ses bras ;

    Son crédule dévoûment reste
    Quand les plus vrais...