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    Houles des océans éternels, millions
    De croupes d’ombre et d’or par la révolte arquées,
    Hurlant l’horreur de vos vaines rébellions
    Dans un fracas d’éclairs et de chaînes choquées,

    Qu’aux mailles de ses lourds filets aux nœuds de fer
    La pesanteur fatale étreint, et broie, et traîne,
    Vous qui criez vers nous, avec des voix de haine,
    L’éternelle...

  • Dans la splendeur dorée et cruelle du soir
    Les taureaux, fronts crépus et sanglantes paupières,
    Se hâtant lourdement sous les sombres lanières,
    Mélancoliquement s?en vont à l?abattoir.

    Auprès d?eux, dominant le troupeau du trottoir,
    Les beaux bouchers, casqués de vivaces crinières,
    S?avancent, déployant de puissantes manières,
    Et vont roulant le torse...