• Sur la banquette en moleskine
    Du sombre corridor,
    Aux flonflons d'Offenbach s'endort
    Une blanche Arlequine.

    ... Zo' qui saute entre deux MMrs,
    Nul falzar ne dérobe
    Le double trésor sous sa robe
    Qu'ont mûri d'autres cieux.

    On soupe... on sort... Bauby pérore...
    Dans ton regard couvert,
    Faustine, rit un matin vert...
    ... Amour,...

  • Oui, mais ainsi qu'on voit en la guerre civile
    Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur
    De leur douteux combat laisser tout le malheur
    Au corps mort du pays, aux cendres d'une ville,

    Je suis le champ sanglant où la fureur hostile
    Vomit le meurtre rouge, et la scythique horreur
    Qui saccage le sang, richesse de mon coeur,
    Et en se...

  • Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle
    Et qu'un douteux combat dérobe la douceur,
    Que de deux camps mêlés l'une et l'autre fureur
    Perde son espérance, et puis la renouvelle,

    Enfin, lors que le champ par les plombs d'une grêle
    Fume d'âmes en haut, ensanglanté d'horreur,
    Le soldat déconfit s'humilie au vainqueur,
    Forçant à jointes mains une...

  • Depuis six mille ans la guerre
    Plait aux peuples querelleurs,
    Et Dieu perd son temps à faire
    Les étoiles et les fleurs.

    Les conseils du ciel immense,
    Du lys pur, du nid doré,
    N'ôtent aucune démence
    Du coeur de l'homme effaré.

    Les carnages, les victoires,
    Voilà notre grand amour ;
    Et les multitudes noires
    Ont pour grelot...

  • En guerre les guerriers ! Mahomet ! Mahomet !
    Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait,
    Ils relèvent leur tête infâme.
    Ecrasez, ô croyants du prophète divin,
    Ces chancelants soldats qui s'enivrent de vin,
    Ces hommes qui n'ont qu'une femme !

    Meure la race franque et ses rois détestés !
    Spahis, timariots, allez, courez, jetez
    A travers les...

  • Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
    Berceuse du chaos où le néant oscille,
    Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
    Toute pleine du bruit furieux des clairons,
    Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
    Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie,
    Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
    Où flotte une clarté plus noire que la nuit,...

  • Héroïque, elle aussi, de coeur haut, de bras ferme,
    La veuve paysanne à qui, depuis vingt mois,
    Incombent les labours, les marchés, les charrois
    Et le gouvernement tout entier de la ferme.

    Au début on lui prend soudain ses trois garçons
    (Et deux sont morts déjà), son valet de charrue
    Et son berger... Sa fille, un instant accourue,
    Lui laisse ses...

  • Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre
    Sans mort, ou sans blessure, ou sans longue prison !
    Heureux qui longuement vit hors de sa maison
    Sans dépendre son bien ou sans vendre sa terre !

    Heureux qui peut en cour quelque faveur acquerre
    Sans crainte de l'envie ou de quelque traïson !
    Heureux qui peut longtemps sans danger de poison
    Jouir d'un...