• Nicht im Schlafe hab ich das geträumt,
    Hell am Tag sah ichs schön vor mir:
    Eine Wiese voller Margeritten;
    Tief ein weißes Haus in grünen Büschen;
    Götterbilder leuchten aus dem Laube.
    Und ich geh mit Einer, die mich lieb hat
    Ruhigen Gemütes in die Kühle
    Dieses weißen Hauses, in den Frieden,
    ...

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    1.
    Wir wachten noch. Mit glühendem Verlangen
    Zog ich das schönste Weib an meine Brust,
    Das jemals eines Mannes Arm umfangen,
    Durchzuckt von ihres Kusses süßer Lust
    Fühlt' ich das Blut in meinen Pulsen stocken
    Und war mir doch der Seligkeit bewußt....

  • Ueber mein Leben und mich nachsinnend in einsamer Stunde
    Komm' ich ein Strom mir vor, wogend in üppiger Pracht.
    Ihre Liebe - mein Bett, die umfangenden Arme - das Ufer,
    Sanften Schwänen gleich glitten die Tage dahin.
    Und wie das Rohrhuhn itzt auftaucht, dann die Tiefe versuchet:
    So die Gedanken im Kopf, so das Gefühl in der...

  •  
    Mais, tandis que la nuit couvre ces murs funèbres,
    Des pas entrecoupés rôdent dans les ténèbres.
    Qui donc, posant ses pieds muets sur le rocher,
    De la tour de la mort ose ainsi s’approcher ?
    Pourquoi s’arrête-t-il de distance en distance
    Comme pour épier, écouter le silence ?
    Pourquoi de toutes parts égare-t-il ses pas ?
    Quels noms entre ses...

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    Or, de ce long supplice invisible témoin,
    L’ange de Daïdha, Cédar, n’était pas loin ;
    Et si ma voix ne peut exprimer ce martyre,
    Le tien, esprit d’amour, quels mots pourraient le dire ?
    Arraché par ces cris à son ravissement,
    Écrasé de stupeur et d’étourdissement,
    Il était demeuré sans regard, sans parole,
    Comme un homme qui passe et dont l’âme...

  •  
    Cependant, descendu sur l’horrible tempête.
    L’esquif des hautes tours rasait le sombre faîte.
    On eût dit à leur foule, à leurs sommets pressés,
    En aiguilles, en arcs, en minarets dressés,
    Une forêt de pierre où les granits, les marbres,
    Auraient germé d’eux-même et végétaient en arbres :
    Pyramides, palais bâtis pour des géants,
    Ponts immenses...

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    A chaque acte infernal de ce lugubre drame,
    Le visage des dieux montrait leur joie infâme.
    On lisait sur leurs fronts, moites de cruauté,
    Que- la douleur humaine était leur volupté,
    Et plus ce jeu féroce outrageait la nature,
    Plus l’applaudissement égalait la torture.
    Des battements de mains la salle s’ébranlait.
    Du féroce Nemphed le front seul...

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    La nuit, pleine de crime et de flambeaux rougie,
    Roulait avec horreur ses astres sur l’orgie.
    Les constellations, du haut du firmament,
    Regardaient cette scène avec étonnement,
    Admirant comment Dieu, dans son profond mystère.
    Laissait monter si haut les forfaits de la terre
    Et les anges chantaient d’un accent solennel :
    « Patient ! patient !...

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    Ainsi ces deux époux, seuls, possesseurs d’un monde,
    Suivaient jour après jour leur route vagabonde,
    Avaient devant leurs pas l’univers tout entier,
    Et, sans but que l’amour, s’y traçaient leur sentier.
    Ils semblaient seulement dans leur marche pressée
    De leurs premiers tyrans vouloir fuir la pensée,
    Et, cherchant par instinct les plus tièdes climats...

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    Mais sous ses yeux fermés son cœur ne dormait pas :
    Elle eût rêvé Cédar sous la main du trépas.
    L’amour qui l’embrasait pour le céleste esclave
    Dans ses veines d’enfant roulait des flots de lave.
    Sa tempe dans son front ne pouvait s’assoupir,
    Sa respiration n’était qu’un long soupir.
    Elle voyait toujours son chaud regard sur elle
    Luire en rêve...