Lorsque je serai las de traîner sans envie
Le boulet douloureux du bagne de la vie ;
Lorsque mon cœur blessé sera tout à fait mort,
J’irai, fier, calme et seul, sans crainte ni remord,
Mourir sur une grève où la mer éternelle
Chante loin des humains sa plainte solennelle.
Je m’étendrai, serein, sur le sable mouvant.
Et je resterai là, l’œil...
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Comme des rats dedans Paris
Par trahison on nous a pris ;
Le macadam et les pavés
De notre sang furent lavés,
Lavés et tant lavés
Qu'ils en sont déjointés.Dansons la communarde
Et tenons bon ! (bis)
Dansons la communarde,
Et tenons bon;
Nom de nom !Les gredins de capitulards
Ont mitraillé les communards,
Mais... -
Tous leurs canons ont cessé de tonner,
De nos bourreaux l'heure vient de sonner :
Allons-nous plaindre encor ces vauriens sanguinaires ?
Allons-nous répéter nos phrases ordinaires ?
Et nous montrerons-nous lâches ou débonnaires,
Jusqu'à leur pardonner ?Pour les juger, ici, nommerons-nous
Ces inconnus, ces fruits secs, ces jaloux,
Ces monstres... -
D’un hémisphère à l’autre, ô Globe, tu tressailles ;
C’est notre dix-huit mars, c’est la date où Versailles,
— Le Passé, — se rua sur Paris — l’Avenir, —
D’un trop long héroïsme on voulait le punir.
L’impure Babylone, énervée, enrichie,
Que, par vingt ans d’Empire, on croyait avachie ;
Boudoir puant le musc, et, Caserne, le schnick ;
Où trônaient et... -
Dans l’aube adolescente aux frissons indécis
Où le soleil d’avril s’épand comme un glacis,
On les voit s’avancer, Communiantes pâles,
Cachant leurs bras frileux aux plis tièdes des châles ;
On les voit s’avancer, et leur voile tremblant,
Devant leurs yeux de vierge, a tout teinté de blanc.
Et celles de la rue et celles des carrosses
Vont riant... -
Les Communiers
Soit instinct, soit hasard.
Toujours,
Au long des âges et des jours,
Ceux de la Flandre ample, rouge, féconde
Ont défendu à coups de dents.
Leur part
Dans la chair du monde ;
Ils possédaient... -
Cette source éternelle,
Qui ne finit jamais,
Mais qui se renouvelle
... -
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Il naît sous le soleil de nobles créatures
Unissant ici-bas tout ce qu’on peut rêver,
Corps de fer, cœur de flamme, admirables natures.Dieu semble les produire afin de se prouver ;
Il prend, pour les pétrir, une argile plus douce,
Et souvent passe un siècle à les parachever.Il met, comme un sculpteur, l’empreinte de son pouce
Sur leurs fronts... -
D'un triste désespoir ma vie je bourrelle,
Je la veux obscurcir d'une nuit éternelle,
Puisque je suis si loin de mon heureux soleil,
Car sans âme je vis, sans poumon je respire,
Et absent de mon bien mon douloureux martyre
Ensevelit mon coeur sous l'oublieux sommeil.Je vis, je ne vis pas, je meurs, je ne meurs pas,
Il n'y a point de vie, il n...