Tu voulus affirmer dans ton drame nouveau
Que le coq nous rappelle encor l’âme française.
Erreur ! Non, maître, non, ce n’est pas cet oiseau
Qui peut symboliser, après Quatre-vingt-treize,
Celle dont le vol, fier comme la Marseillaise,
L’emporte au...

 
Tu ne te souviens pas d’avoir vu le soleil
Qui dore l’horizon, le flot, l’arbre, la pierre,
Car le destin ferma pour toujours ta paupière,
Sitôt qu’elle eut souri dans ton berceau vermeil.

Or, quand s’évanouit l’éclair de ta prunelle,
Le génie en ton âme...

 

Sans avoir contemplé la plage où sont éclos
Tes poèmes vibrants d’amour et d’espérance,
Maître, depuis longtemps je connais la Provence,
Sa Lyre aux larges vers, son Rhône aux larges flots.

Ton cher pays me hante, et, malgré la distance,
Je perçois le...

Quand les fleurs de mon choix te décoraient la taille,
T’en souviens-tu ? C’était dans les bois de Saint-Gloud.
Un avion planait par le soir calme et doux
Et blasonnait le ciel du côté de Versailles.
 
Son bruit rude et guerrier nous donnait à songer :
« Quand...

 

Sur les fumiers, tassés par blocs,
Au petit jour, chante le coq.

Et tous les coqs du voisinage

De cris touffus et angoissés
Lui répondent, le cou dressé,
Comme...

À L’HOMME D’AUJOURD’HUI

Songe au monde et sois fier, toi qui vis en ce temps.
Il vibre, exulte et bat, selon ton cœur battant ;
Il accepte ton rythme et jamais ta pensée
Ne s’est aussi humainement divinisée.

Les...

C’est l’hiver. L’âpre hiver, et la tempête embouche
Des grands vents boréaux la trompette farouche.
Dans la rafale, au loin, la neige à flots pressés
Roule sur le désert ses tourbillons glacés,
Tandis que la tourmente ébranle en ses colères
Les vieux chênes rugueux...

le foin sent le sommeil
le foin sentait bon dans des rêves d’autrefois
les après-midi de campagne échauffent le seigle
le soleil fait sonner la rivière en fer blanc étincelant...

 

Les baigneurs somnolents se traînent sur la grève,
Les membres harassés, l’esprit en désarroi.
Quelque chose leur pèse, ils ne savent trop quoi.
Ils ne sont pas chez eux dans ce pays du rêve.

L’un dit : – Ce n’est pas gai, cet éternel brouillard.
La mer ?...