• Ils ont pour promenoir
    Des vallons verts et mornes.
    Quels prés, matin et soir,
    Ils ont pour promenoir !
    À peine à leur front noir
    On voit poindre les cornes.
    Ils ont pour promenoir
    Des vallons verts et mornes.

    Ils ne peuvent rester
    Une minute en place.
    Où qu’ils soient à brouter,
    Ils ne peuvent rester.
    Aussi font-ils...


  • ...

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    Sur les âpres sentiers du coteau basaltique,
    J'entends crier le char de la Cérès antique.
    Les blés étant semés, avant la fin du jour
    Il ramène au hameau les outils du labour.
    Sur le timon de frêne, un jeune boulier celte,
    L'aiguillon à la main, se dresse fier et svelte,
    Dirigeant de sa voix, qu'il adoucit encor,
    Ses taureaux accouplés comme au...

  • Les plaines de la mer, immobiles et nues,
    Coupent d'un long trait d'or la profondeur des nues.
    Seul, un rose brouillard, attardé dans les cieux,
    Se tord languissamment comme un grêle reptile
    Au faîte dentelé des monts silencieux.
    Un souffle lent, chargé d'une ivresse subtile,
    Nage sur la savane et les versants moussus
    Où les taureaux aux poils lustrés, aux...

  • Deux Taureaux combattaient à qui posséderait
    Une Génisse avec l'empire.
    Une Grenouille en soupirait.
    "Qu'avez-vous ?"se mit à lui dire
    Quelqu'un du peuple croassant.
    Et ne voyez-vous pas, dit-elle,
    Que la fin de cette querelle
    Sera l'exil de l'un ; que l'autre, le chassant,
    Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?
    Il ne régnera plus sur l'herbe des...