Eva, qui donc es-tu ? Sais-tu bien ta nature ? Sais-tu quel est ici ton but et ton devoir ? Sais-tu que, pour punit l'homme, sa créature, D'avoir porté la main sur l'arbre du savoir, Dieu permit qu'avant tout, de l'amour de soi-même En tout temps, à tout âge, il...
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La maison serait blanche et le jardin sonore De bruits d'eaux vives et d'oiseaux, Et le lierre du mur qui regarde l'aurore Broderait d'ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles, Las d'un voluptueux sommeil, Nous souririons, heureux de...
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Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison, Sans craindre que ma chair, vouée aux oeuvres viles, Apporte le relent de luxure des villes A la candeur des jupes d'ombre en oraison ?
Je songe à d'autres jupes d'ombre qui sont douces Pour endormir l'effroi des...
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La maison dort au coeur de quelque vieille ville Où des dames s'en vont, lasses de bonnes oeuvres, S'assoupir en suivant l'office de six heures, Ville où le rouet gris de l'ennui se dévide.
Dans la cour un bassin où pleurent les eaux vives D'avoir vu verdir les...
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Dans le silence et dans le soir de la maison A retenti le carillon de la pendule. On ne sait si joyeux ou triste, un air ondule : Tantôt le chapelet de l'heure en oraison ;
Puis ce semble un oiseau si peu viable et frêle Qui se baigne et qui joue avec des perles d'...
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Face au midi, bien adossée A l'ancien étang féodal Dont elle épaule la chaussée, Elle fut le moulin banal
Où deux ou trois pauvres villages Et quelques petits mas perdus, Avec leurs maigres attelages Plusieurs siècles sont descendus
Moudre, au...
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Depuis que mes cheveux sont blancs, que je suis vieux, Une fois j'ai revu notre maison rustique, Et le peuplier long comme un clocher gothique, Et le petit jardin tout entouré de pieux.
Une part de mon âme est restée en ces lieux Où ma calme jeunesse a chanté son...
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Pour vivre clair, ferme et juste, Avec mon coeur, j'admire tout Ce qui vibre, travaille et bout Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.
L'hiver s'en va et voici mars et puis avril Et puis le prime été, joyeux et puéril. Sur la glycine en fleurs...
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Si d'autres fleurs décorent la maison Et la splendeur du paysage, Les étangs purs luisent toujours dans le gazon, Avec les grands yeux d'eau de leur mouvant visage.
Dites de quels lointains profonds et inconnus Tant de nouveaux oiseaux sont-ils venus, Avec du...
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Dans la maison où notre amour a voulu naître, Avec les meubles chers peuplant l'ombre et les coins, Où nous vivons à deux, ayant pour seuls témoins Les roses qui nous regardent par les fenêtres.
Il est des jours choisis, d'un si doux réconfort, Et des heures d'...
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