La neige a couvert tout entier
Le sentier
Qui mène à la maison d’Aline,
Si long quand un seul le parcourt,
Et si court
Quand deux ensemble on y chemine.
Que de fois je l’ai fréquenté...
La neige a couvert tout entier
Le sentier
Qui mène à la maison d’Aline,
Si long quand un seul le parcourt,
Et si court
Quand deux ensemble on y chemine.
Que de fois je l’ai fréquenté...
Sur un front de quinze ans les cheveux blonds d’Aline,
Débordant le bandeau qui les voile à nos yeux,
Baignent des deux côtés ses sourcils gracieux :
Tel un double ruisseau descend de la colline.
Et sa main, soutenant ce beau front qui s’incline,
Aime à jouer autour, et dans les flots soyeux
À noyer un doigt blanc, et l’ongle curieux
Rase en glissant...