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  • Les Avares des régions de Flandre

    N’ont poings et mains que pour garder ou prendre ;
    L’âpre janvier, avec sa neige et ses glaçons,
    Règne en leur cœur et les travaille,
    Mordant leur être inculte et ses broussailles,

    À fond.

    Un sang d’astuce et de discorde,

    ...

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    L’Avarice et l’Envie, à la marche incertaine,
    Un jour s’en allaient par la plaine
    Chez un méchant ou chez un fou,
    Chez vous ou chez quelqu’autre, ou chez moi-même... En somme
    Elles allaient je ne sais où,
    Comme le héron du bonhomme.
    Bien que soeurs, ces monstres hideux
    Ne s’aiment pas ; aussi, tout le long de la route,
    Sans se parler, ils...

  • Ave

     
    Très haut amour, s’il se peut que je meure
    Sans avoir su d’où je vous possédais,
    En quel soleil était votre demeure
    En quel passé votre temps, en quelle heure
            Je vous aimais,

    Très haut amour qui passez la mémoire,
    Feu sans foyer dont j’ai fait tout mon jour,
    En quel destin vous traciez mon histoire,
    En quel sommeil se voyait...

  • ––––Ave Maria ! Reine des cieux,
    ––––Vers toi s’élève ma prière !
    ––––Je dois trouver grâce...

  • Avec la mort tu te maries
    Sans le consentement des dieux ;
    Mais le suicide est tricherie
    Qui nous rend aux joueurs odieux,
    De leur ciel nous fermant la porte.

    Les morts que l’on n’attendait pas
    Devant le ciel font les cent pas
    Et leurs âmes sont feuilles-mortes
    Jouets des vents, des quatre vents.

    Parce qu’au ciel on garde l’âge
    Que...

  • Avec les pistolets aux fontes,
    il monte, il monte, il monte, il monte,

    monte la côte de la route,
    le soir dans la campagne rousse.

    Chapeau tricorne : il est marquis ;
    relevés sont ses pans d’habit.

    Du tricorne une roide tresse
    tombe et en avant il se baisse.

    Il est rasé, rasé, rasé,
    a les yeux bleus, un rouge nez.

    Et il arrive...

  • Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
    avec tes vêtements qui sentent le fromage,
    tu t’en vas vers le ciel du coteau, appuyé
    sur ton bâton de houx, de chêne ou de néflier.
    Tu suis le chien au poil dur et l’âne portant
    les bidons ternes sur son dos saillant.
    Tu passeras devant les forgerons des villages,
    puis tu regagneras la balsamique montagne...


  • Vois, ma chère âme, ce que j’apporte,
    La fleur aux ailes d’argent :
    Sur le flot en silence la vague
    La berçait, rêveuse, dans le printemps.

    Veux-tu la rapporter à la maison ?
    Attache la fleur sur ton sein, chérie !
    Derrière ses pétales, alors sera voilée
    Profonde et silencieuse, une vague.

    Enfant, prends garde au flot du petit lac...