• It is the bittern’s solemn cry
      Far out upon the lonely moors,
    Where steel-gray pools reflect the sky,
      And mists arise in dim contours.

    Save this, no murmur on their verge
      Doth stir the stillness of the reeds;
    Silent the water-snakes emerge
      From writhing depths of water-weeds.

    Through sedge or gorse of that morass...

  • As one advances up the slow ascent
    Along the pathway in the woods, the trees
    Change aspect, nor alone in this, but change
    In stature and in power till Solitude
    Seems cut out of the ancient forest. Here
    Was Solitude! where man had lived of old,
    Loved, serving God, and built himself a home.
    Man smooths an acre on the rolling earth,
    ...

  • Happy the man, whose wish and care
    A few paternal acres bound,
    Content to breathe his native air
                In his own ground.

    Whose herds with milk, whose fields with bread,
    Whose flocks supply him with attire;
    Whose trees in summer yield him shade,
                In winter, fire.

    Blest, who can unconcernedly find
    Hours...

  • Ode

    Dans ce val solitaire et sombre
    Le cerf qui brame au bruit de l'eau,
    Penchant ses yeux dans un ruisseau,
    S'amuse à regarder son ombre.

    De cette source une Naïade
    Tous les soirs ouvre le portail
    De sa demeure de cristal
    Et nous chante une sérénade.

    Les Nymphes que la chasse attire
    À l'ombrage de ces forêts
    ...

  • Dans cette mascarade immense des vivants
    Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ;
    Faite pour révéler, la parole déguise,
    Et la face n'est plus qu'un masque aux traits savants.

    Mais vient l'heure où le corps, infidèle ministre,
    Ne prête plus son geste à l'âme éparse au loin,
    Et, tombant tout à coup dans un repos sinistre,
    Cesse d'être complice et...

  • On voit dans les sombres écoles
    Des petits qui pleurent toujours ;
    Les autres font leurs cabrioles,
    Eux, ils restent au fond des cours.

    Leurs blouses sont très bien tirées,
    Leurs pantalons en bon état,
    Leurs chaussures toujours cirées ;
    Ils ont l'air sage et délicat.

    Les forts les appellent des filles,
    Et les malins des innocents :
    ...

  • J'aime la solitude et me rends solitaire
    Pour penser librement à mes belles amours,
    Je cherche les forêts et les lieux les plus sourds
    Pour leur dire les maux qu'aux mortels je veux taire.

    Ils servent à mon deuil de loyal secrétaire,
    Recevant les soupirs que je pousse toujours ;
    C'est le trésor caché des regrets de mes jours,
    L'air en est le...

  • Abîme à franchir seule, où personne, oh ! Personne
    Ne touchera ma main froide à tous après toi ;
    Seulement à ma porte, où quelquefois Dieu sonne,
    Le pauvre verra, lui, que je suis encor moi,
    Si je vis ! Puis, un soir, ton essor plus paisible
    S'abattra sur mon coeur immobile, brisé
    Par toi, mais tiède encor d'avoir été sensible
    Et vainement désabusé !

  • Ton image en tous lieux peuple ma solitude.
    Quand c'est l'hiver, la ville et les labeurs d'esprit,
    Elle s'accoude au bout de ma table d'étude,
    Muette, et me sourit.

    A la campagne, au temps où le blé mûr ondule,
    Amis du soir qui tombe et des vastes couchants,
    Elle et moi nous rentrons ensemble au crépuscule
    Par les chemins des champs.

    ...

  • Solitude... Pour vous cela veut dire seul,
    Pour moi - qui saura me comprendre ?
    Cela veut dire : vert, vert dru, vivace tendre,
    Vert platane, vert calycanthe, vert tilleul.

    Mot vert. Silence vert. Mains vertes
    De grands arbres penchés, d'arbustes fous ;
    Doigts mêlés de rosiers, de lauriers, de bambous,
    Pieds de cèdres âgés où se concertent
    ...