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    Jeune et beau papillon, dont les ailes dorées
    Réfléchissent du ciel les couleurs azurées,
    Qui passes dans les airs comme un souffle animé,
    Qui disputes les fleurs aux baisers du zéphyre
    Et quand du jour mourant le crépuscule expire,
    Dors sur leur calice embaumé ;

    Si tu vois mes amours, comme à la fleur éclose,
    N'offre pas ton hommage à ses...

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    Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
    Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
    Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
    S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
    Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
    S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
    Voilà du papillon le destin enchanté!
    Il...

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    Colon de la plaine éthérée,
    Aimable et brillant Papillon,
    Comment de cet affreux donjon
    As-tu su découvrir l’entrée ?
    À peine entre ces noirs créneaux
    Un faible rayon de lumière
    Jusqu’à mon cachot solitaire
    Pénètre à travers les barreaux.

    As-tu reçu de la nature
    Un cœur sensible à l’amitié ?
    Viens-tu, conduit par la pitié,...

  • Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
    Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
    Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
    S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
    Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
    S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
    Voilà du papillon le destin enchanté!
    Il ressemble au désir, qui jamais ne se...

  • Un papillon, sur son retour,
    Racontait à deux tourterelles,
    Combien dans l'âge de l'amour
    Il avait caressé de belles :
    "Aussitôt aimé qu'amoureux,
    Disait-il, ô l'aimable chose !
    Lorsque, brûlant de nouveaux feux,
    Je voltigeais de rose en rose !
    Maintenant on me suit partout,
    Et partout aussi je m'ennuie ;
    Ne verrai-je jamais le bout
    D'une...

  • Apologue

    Las des fleurs, épuisé de ses longues amours,
    Un papillon dans sa vieillesse
    (Il avait du printemps goûté les plus beaux jours)
    Voyait d'un oeil chagrin la tendre hardiesse
    Des amants nouveau-nés, dont le rapide essor
    Effleurait les boutons qu'humectait la rosée.
    Soulevant un matin le débile ressort
    De son aile à demi-brisée :
    ...

  • La pauvre fleur disait au papillon céleste :
    - Ne fuis pas !
    Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
    Tu t'en vas !

    Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes
    Et loin d'eux,
    Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes
    Fleurs tous deux !

    Mais, hélas ! l'air t'emporte et la terre m'enchaîne.
    Sort cruel !...

  • Beau papillon près du sol,
    à l'attentive nature
    montrant les enluminures
    de son livre de vol.

    Un autre se ferme au bord
    de la fleur qu'on respire - :
    ce n'est pas le moment de lire.
    Et tant d'autres encor,

    de menus bleus, s'éparpillent,
    flottants et voletants,
    comme de bleues brindilles
    d'une lettre d'amour au vent,...