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           Or s’encomenaça lu Santu Plantu

    ke fé la mama de Christu xantu.


           Tucte le genti venute ecquane

    La morte de Christu tucte la sane,4

    E la sua Matre ià no lo sane !

    Oimé de dolo...

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    Grand imposteur, à vos genoux,
    Voyez une âme pénitente,
    Qui fit cocu son cher époux,
    Et fut toujours trop indulgente.
    Monsieur Rémy,
    Vous a remis
    Le pouvoir de m'absoudre ici.

    Lorsque jadis Rohan-Collier
    M'arracha des bras de ma mère,
    En route il me fit le premier
    Ce que Louis m'aurait du faire.
    Ce saint prélat fit ça...

  • Et Marie lit un évangile
    avec ses deux mains sur son cœur,
    et Marie lit un évangile
    dans la prairie qui chante-fleure,

    et l’herbe, et toutes les couleurs
    des fleurs autour épanouies
    lui disent la joie de leur vie
    avec des mots tout en douceur.

    Or les anges dans les nuées
    et...

  • Te souvient-il, ma sœur, du rempart solitaire
    Où nous cherchions, enfants, de l’ombrage et des fleurs ?
    Et de cette autre enfant qui passait sur la terre,
    Pour sourire à nos jeux, pour y charmer nos pleurs ?
    Son dixième printemps la couronnait de roses :
    Marie était son nom, Rose y fut ajouté.
    Pourquoi ces tendres fleurs, dans leur avril écloses,
    ...

  • Marie a dix-huit ans du mois de Février.

         Son linge est dans l’armoire, on peut la marier,
    Avant l’août, si l’on veut. C’est un beau brin de fille,
    Un peu haute à la main, brune. C’est de famille.

         Ses gens vont devant eux au sentier de l’honneur
    Sans un nuage au front, sans un brouillard au cœur.
    Leurs ancêtres, rompus à la besogne austère,...

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    Adieu, plaisant pays de France,
    O ma patrie
    La plus chérie,
    Qui a nourri ma jeune enfance.
    Adieu ! France ! adieu, mes beaux jours !
    La nef qui déjoint nos amours
    N’a cy de moi que la moitié ;
    Une part te reste, elle est tienne ;
    Je la fie à ton amitié
    Pour que de l’autre il te souvienne.
    MARIE STUART.

    ...

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    I

    Madeleine était blonde
    Comme un champ de froment
    Et jamais rien au monde
    Ne fut aussi charmant.

    Madeleine était fraîche
    Comme une rose en pleurs
    Et d’une belle pêche
    Elle avait les couleurs.

    Avec son auréole
    De longs cheveux dorés,
    Madeleine était folle
    Comme l’herbe des prés.

    ...
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    Vierge, pleine de grâce, entre toutes bénie,
    Egide de la foi, bouclier du génie ;
    Toi par qui sur la terre arrivent tous les dons,
    L’intarissable flot des célestes pardons ;
    Vierge, type idéal de la femme angélique,
    Objet immaculé d’un culte hyperdulique,
    Lys royal qu’on vit naître à l’ombre du saint-lieu,
    Marie, Eve sauveur, fille et mère de...

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    Certes, chacun le sait, la froide indifférence,
    De son souffle glacé flétrit tout aujourd’hui ;
    Le cœur reste insensible à la peine d’autrui ;
    Et ce siècle d’essais, de lutte et de souffrance,
    N’a de tant de travaux encor gardé pour lui
    Qu’un doute amer, enfant de son expérience.

    Tous les jours désormais, du triste front humain,
    Se détache un...

  • Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
    Et qui m'avez aussi quitté,

    Comme souriait à la vie
    Un dimanche d'après-dîné,

    Alors qu'avril, lumière luie,
    Telle d'un adventice été,

    Et lilas branches refleuries
    Chantaient dans l'air printemps qui naît,

    Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
    Et qui m'avez alors quitté.

    Ma Soeur Marie, Ma...