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    Tu ne peux le comprendre et ta bouche blasphème :
    Porte moins haut l’audace et connais-toi toi-même !
    Le Mal est fils de l’homme et de sa volonté.
    Cet arbre aux fruits mortels s’ouvrit sur la nature
    Du jour où l’Éternel fit à sa créature
             Le présent de la liberté.

    L’homme, hélas ! en a mal usé : voilà son crime !
    Du superbe et du fort...

  • D’un petit bout de chaîne
    Depuis que j’ai tâté,
    Mon cœur en belle haine
    A pris la liberté.
    Fi de la liberté !
    À bas la liberté !

    Marchangy, ce vrai sage,
    M’a fait par charité
    Sentir de l’esclavage
    La légitimité.
    Fi de la liberté !
    À bas la liberté !

    Plus de vaines louanges
    Pour cette déité,
    Qui laisse en de...

  • Le vent impur des étables
    Vient d'ouest, d'est, du sud, du nord.
    On ne s'assied plus aux tables
    Des heureux, puisqu'on est mort.

    Les princesses aux beaux râbles
    Offrent leurs plus doux trésors.
    Mais on s'en va dans les sables
    Oublié, méprisé, fort.

    On peut regarder la lune
    Tranquille dans le ciel noir.
    Et quelle morale ?......

  • Comme l'astre adouci de l'antique Elysée,
    Sur les murs dentelés du sacré Colysée,
    L'astre des nuits, perçant des nuages épars,
    Laisse dormir en paix ses longs et doux regards,
    Le rayon qui blanchit ses vastes flancs de pierre,
    En glissant à travers les pans fIottants du lierre,
    Dessine dans l'enceinte un lumineux sentier ;
    On dirait le tombeau d'un peuple...

  • De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?

    De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
    Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
    De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
    Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
    L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
    Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
    Qu'est-ce...